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Portrait de la jurée Mariángeles Almacellas

Portrait de la jurée Mariángeles Almacellas

Le 47ème jury œcuménique de ce 74ème Festival de Cannes est composé de trois femmes et trois hommes catholiques et protestants. pendant ces deux semaines de festivités cinématographiques, ils vont nourrir leurs échanges à la vision des films en compétition officielle. A la fin du festival, ils devront désigner un lauréat

Mariángeles Almacellas est docteur en philosophie et en sciences de l’éducation (UCM), licenciée en philologie hispanique, diplômée en formation théologique, critique de cinéma. Expert en éducation aux vertus par le cinéma, vice-présidente de SIGNIS-Espagne, membre de différents jurys œcuméniques et SIGNIS, elle est également auteur de plusieurs livres et articles sur l’éducation et le cinéma

Qu’attendez-vous de la sélection du festival ?

J’espère qu’on pourra y trouver de beaux films, non seulement d’une grande qualité technique, mais aussi d’un riche contenu humain, et que, à travers ces films, on puisse établir un dialogue entre la foi el la culture, si nécessaire dans le monde d’aujourd’hui.

Comment selon vous le cinéma peut-il changer notre vie ?

Les histoires des fils sont un reflet de la vie humaine. Chacun peut y voir sa propre réalité comme sur une glace. Alors on peut comprendre, parce qu’on le voit sur la tête des personnages, jusqu’à quel point nos attitudes et nos décisions décident sur le présent et sur le futur de notre vie personnelle. C’est une invitation à la réflexion et, peut-être, même à changer nous-mêmes.

En quoi est-il un outil d’éducation ?

Les discours, « faire la morale », ne servent pas à grande chose, surtout chez les jeunes. La formation humaine et la formation chrétienne doivent se fonder sur la réflexion, sur l’exemple et sur l’expérience personnelle. Voilà pourquoi le cinéma est un instrument unique pour l’éducation. Il permet de contempler des conflits humains très profonds et de les analyser sérieusement. Alors ils deviennent des leçons de vie pleines de sagesse.


The 47th ecumenical jury of the 74th Cannes Film Festival is composed of three Catholic and Protestant women and three men. During these two weeks of cinematographic festivities, they will nourish their exchanges by watching the films in official competition. At the end of the festival, they will designate a winner.

What do you expect from the festival selection ?

I hope that there will be beautiful films, not only of great technical quality, but also of rich human content, and that through these films a dialogue between faith and culture can be established, which is so necessary in today’s world.

How do you think cinema can change our lives ?

The stories of the sons are a reflection of human life. Everyone can see their own reality in them as if they were looking at a mirror. Then we can understand, because we see it on the characters’ faces, to what extent our attitudes and decisions decide on the present and the future of our personal lives. It is an invitation to reflect and, perhaps, even to change ourselves.

How is it an educational tool ?

Speeches, "moralizing", are not very useful, especially for young people. Human formation and Christian formation must be based on reflection, on example and on personal experience. This is why the cinema is a unique instrument for education. It allows us to contemplate very deep human conflicts and to analyze them seriously. Then they become life lessons full of wisdom.