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Les Pistolets en plastique

Quinzaine des Cinéastes
Les pistolets en plastique

Nationalité : France
Genre : Comédie
Durée : 1h35
Date de sortie : 26 juin 2024
Réalisateur : Jean-Christophe Meurisse
Acteurs principaux : Delphine Baril, Charlotte Laemmel, Laurent Stocker

Léa et Christine sont obsédées par l’affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement. Alors qu’elles partent enquêter dans la maison où a eu lieu la tuerie, les médias annoncent que Paul Bernardin vient d’être arrêté dans le Nord de l’Europe…


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Comédie déjantée, où l’on rit beaucoup. Le scénario, fort bien ficelé, s’inspire de l’affaire Dupont de Ligonnès. Beaucoup d’humour souvent noir, bien servi par une brochette de pieds nickelés déchaînés. Viennent d’abord deux enquêtrices amateurs, bouffonnes mais redoutables, encouragées par leur médaille facebook : Léa, mariée mère de famille, la tête du binôme, et Christine, célibataire frustrée simplette. Puis un profileur imbu de lui-même, prêt pour la bavure ; un suspect patibulaire et colérique, victime toute désignée d’une erreur judiciaire ; des policiers danois au comportement irrationnel, jusqu’à l’absurde, face à une police franchouillarde, réduite à deux flics fatigués prompts à perdre leur calme.
Jean-Christophe Meurisse nous offre ici un excellent divertissement, servi par un casting sans faute. Mention spéciale pour Gaëtan Peau, fabuleux dans le rôle du suspect (Michel Uzes), sans oublier Juana Costa, en commissaire danoise survoltée, au bord de l’hystérie. Les dialogues sont savoureux, et le rythme soutenu.


Le fondateur de la troupe des Chiens de Navarre, Jean-Christophe Meurisse, réalise - entre comédie et film d’horreur social - une satire déjantée sur l’obsession des faits divers. En effet, ce film est librement inspiré d’un fait divers ultramédiatisé : l’affaire Dupont de Ligonnès.
Ce qui intéresse le cinéaste au-delà du mystère autour de ce fait divers retentissant, c’est la fascination qu’il exerce et les comportements irrationnels qu’il suscite. Et une fois de plus, Jean-Christophe Meurisse s’amuse à décortiquer le réel et à le pervertir.
Le film commence avec Jonathan Cohen et Fred Tousch autour d’une table d’opération, en pleine autopsie, en train de discuter de la fascination de Netflix pour les films et séries autour des faits divers. Suivent diverses saynètes avec deux «  enquêtrices web », bénévoles occupées à surveiller Facebook et à rechercher le meurtrier.
Ce long-métrage à l’humour décapant et « petit théâtre de la cruauté » s’inscrit dans le genre de la comédie noire et fait des clins d’œil au cinéma des frères Coen.