Nationalité : Belgique, France
Genre : Animation, Drame, Historique
Durée : 1h 21min
Date de sortie : 20 novembre 2024
Réalisateur : Michel Hazanavicius
Acteurs principaux : Jean-Louis Trintignant, Dominique Blanc, Denis Podalydès
Il était une fois une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron qui vivaient au fond d’une forêt polonaise. Pauvre bûcheronne se lamentait de ne pas avoir d’enfants. Il était une fois une famille juive, deux jumeaux nouveau-nés et leurs parents, qui se fit arrêter à Paris puis déporter vers le camp d’Auschwitz.Dans le train qui les emportait vers une mort certaine, le père fit un geste insensé. Dans un ultime et dérisoire espoir, il lança un de ses jumeaux hors du train. Un jour que pauvre bûcheronne regardait passer un train qu’elle croyait être de marchandises, un paquet en fut éjecté et tomba dans la neige. Comme un don du ciel, cette petite marchandise s’avéra être celle qu’elle attendait avec tant de ferveur. Une enfant.
(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)
25 mai 2024
Après sa Palme d’Or 2011, pour son film "The artist", Michel Hazanavicius revient à Cannes avec un nouveau genre de film, ce long-métrage d’animation La plus précieuse des marchandises.
Il commence comme un conte à la Charles Dickens, mais qui se situe dans la Pologne profonde et enneigée où passent sans arrêt des trains : l’un d’eux rejette un bébé qui va être recueilli et élevé par "la pauvre bûcheronne".
La voix off explique qu’aucun parent ne peut abandonner son enfant quand il n’a plus de quoi le nourrir, comme le raconte l’"affreux conte du Petit Poucet". Alors pourquoi ce bébé a-t-il été jeté d’un train ?
Dans un scénario dramatique, Michel Hazanavicius rappelle alors l’ignominie du drame des camps de la mort. L’écriture est pudique, le dessin est sobre, douloureux, rappelant "Le Cri" terrifiant de Edvard Munch.
L’histoire essentielle de La plus précieuse marchandise, c’est la bienveillance de ceux qui aident, le courage de ceux qui sauvent et l’amour, qui ne "passera jamais" (cf. la première lettre aux Corinthiens de Saint Paul, chapitre 13, verset 8).