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Flow

Un certain regard
Flow

Nationalité : Lettonie, Belgique, France
Genre : Animation
Durée : 1h25
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Gints Zilbalodis

Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux. Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l’eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Un chat solitaire, noir aux yeux jaunes, se promène quand soudain des vagues d’eau envahissent la terre. C’est le déluge. Un bateau, l’arche de Noé, sert de refuge au chat méfiant qui doit cohabiter avec un ragondin paresseux, un lémurien matérialiste, un labrador affectueux, un serpentaire habile. Le rythme de ce récit d’aventure est puissant tels la cavalcade des cerfs ou la poursuite d’un lièvre par une meute de chiens. Les comportements et les sentiments des animaux sont décrits avec justesse. La mise en scène nous les montre à hauteur de patte ou bien sous l’eau entourés de poissons multicolores. L’eau est un personnage à part entière. On s’y reflète, on y nage, on y entend le clapotis de la pluie, on s’y balade et elle change de couleur suivant le temps. Ces péripéties sont sans dialogues, avec les cris de chacun des animaux et une musique particulièrement soutenue. La qualité du trait et les couleurs changeantes donnent à ce film une intensité pareille à la colonne jaune vif aspirant le serpentaire. Un conte poétique où chaque sens du spectateur est sollicité avec bonheur.


Nous avons beaucoup de films d’animation proposés cette année et Flow en est un merveilleux !
La beauté des dessins, des décors, de la lumière nous enchante littéralement.
Que deviendrait la terre s’il n’y avait plus d’humains ? C’est le propos de Gints Zilbalodis dans son film. De l’homme ne reste que des traces : sculptures, constructions.
Nous voici plongés dans le monde du vivant, dans une planète qui va mal. La vague qui arrive nous fait penser au tsunami. Notre héro est un chat - certains disent que le chat serait la dernière espèce à rester sur terre si l’homme disparaissait- et inévitablement, il croise d’autres espèces : un chien, un cochon, un singe, des cygnes. Il n’y a aucune parole et pourtant, avec beaucoup de subtilité, nous saisissons chacune de leurs intentions.
Dans cette aventure qui est une course poursuite pour survivre après le tsunami, où ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, Gints Zilbalodis a souhaité nous parler de la solitude, de l’entraide, de la migration.
Nous sommes saisis littéralement par cette embarcation qui flotte dans la tempête. Le propos est universel, les décors nous évoquent tantôt les mégalopoles et leurs gratte-ciel, tantôt l’ancienne Europe avec Venise.
N’est-il pas urgent de prendre soin de notre planète ?