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Bird

Compétition Officielle
Bird

Nationalité : France, Grande-Bretagne, U.S.A., Allemagne
Genre : Drame
Durée : 1h 59min
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Andrea Arnold
Acteurs principaux : Barry Keoghan, Franz Rogowski, Nykiya Adams

À 12 ans, Bailey vit avec son frère Hunter et son père Bug, qui les élève seul dans un squat au nord du Kent. Bug n’a pas beaucoup de temps à leur consacrer et Bailey, qui approche de la puberté, cherche de l’attention et de l’aventure ailleurs.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Filmer le vol libre des oiseaux à travers des grilles avec un téléphone : voilà de premières images dignes d’une invitation à rêver de liberté ? Et quand on est une jeune fille de 12 ans (Bailey) en passe de devenir une jeune femme, le téléphone est greffé au bout des doigts. Il permet une forme d’échappatoire face à un père immature qui ne pense qu’à gagner de l’argent par la vente de drogue pour financer son mariage. Sans compter une mère avec trois autres petits à élever qui est sous emprise d’un "boyfriend" violent.
On se déplace beaucoup (la caméra nous secoue copieusement) et on rêve avec Bailey d’un autre possible. Les oiseaux ont de merveilleux rôles de messager, de protecteur...
Quelle belle leçon d’espérance dans un quotidien pauvre, violent où l’amour est pourtant formulé sincèrement ! Une mention spéciale pour la bande son qui porte remarquablement le film. "Tout va bien se passer" nous répète-t-on.


Bird n’est pas qu’une histoire d’adolescente en crise dans un environnement familial compliqué, le titre est là pour nous le rappeler. Fascinée par les oiseaux qu’elle filme avec son portable comme la plupart de sa vie, Bailey rencontre Bird, amené par un grand souffle de vent venu d’ailleurs. Ils sont touchés l’un par l’autre et vont s’épauler, chacun à sa mesure. Bird (étrange Franz Rogowski vu dans Disco boy l’an dernier), est-il un ange vengeur ou déchu ? Bailey doit-elle vivre ce moment charnière pour tenter de grandir sans trop souffrir ? Bailey comprendra qu’elle est importante pour ceux qu’elle aime.
Le fantastique existe dans nos réalités, pour nous apprendre à trouver du beau dans le trivial du quotidien. Il suffit de le voir.
Andrea Arnold est une conteuse inspirée, sachant utiliser les effets sonores et les ressources poétiques du 7ème art, pour nous dérouter et nous émerveiller.


Entre fiction poétique et réalité crue à la Ken Loach, le fantastique opère dans ce film de Andréa Arnold. Une superbe séquence du vol d’un goéland ouvre le long métrage et enchante le regard de la jeune Bailey. Tandis que son frère vient la rejoindre en trottinette, « moyen de transport des pauvres » ils regagnent tous deux le squat « familial » où un père excité et peu attentif les attend.
Bailey aspire à autre chose ; elle rencontre alors Bird, cet être, étrange personnage entre le Damiel dans Les Ailes du désir de Wim Wenders et Jason, le père de la jeune Georgie dans Scrapper de Charlotte Regan.
Bailey s’immerge avec bonheur dans la mer tandis que le bienveillant Bird lui ouvre un autre horizon de vie.