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The Old Oak

Compétition Officielle
The Old Oak

Nationalité : France, Grande-Bretagne
Genre : Drame
Durée : 1h53
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Ken Loach
Acteurs principaux : Debbie Honeywood, Dave Turner, Ebla Mari

TJ Ballantyne est le propriétaire du "Old Oak", un pub qui est menacé de fermeture après l’arrivée de réfugiés syriens placés dans le village sans aucun préavis. Bientôt, TJ rencontre une jeune Syrienne, Yara, qui possède un appareil photo. Une amitié va naître entre eux...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Ken Loach revient à Cannes avec un film comme toujours pétri d’humanisme et de tolérance. Dans une petite ville minière d’Angleterre bien sinistrée mais aussi bien conservatrice et repliée sur elle-même, une amitié lumineuse va naître au milieu de cette désespérance, tandis que des réfugiés syriens arrivent et avec eux la jeune Yara passionnée de photographie. Cette jeune femme, grâce à sa jeunesse, son altruisme, sa générosité redonne espoir et dynamisme à TJ Ballantyne (excellent Dave Turner) patron du pub The Old Oak, alors qu’il était dégoûté par le racisme de ses vieux clients.
Avec ce titre symbolique The Old Oak, ’le vieux chêne’, n’est-ce pas Ken Loach lui-même qui, dans ce long- métrage sobre, social et émouvant, rend la justice aux opprimés ?


C’est le concept de la solidarité, et non de la charité, que développe Ken Loach dans The Old Oak. Des moments d’humanité profonde, comme lorsque la mère de Yara apporte à manger à TJ durant une épreuve qu’il traverse, illustrent le film. De même le partage, élément clé, réunit les populations « parfois, dans la vie, il n’y a pas besoin de mots, seulement de nourriture ». Ken Loach s’intéresse aussi à la bonté, au vivre ensemble et à une foi très forte en l’humain (« L’espoir fait tenir, mais il fait mal », dit Yara), aux problématiques actuelles relatives à l’accueil des réfugiés et à l’intégration interculturelle. Le mot communauté revient plusieurs fois.

Ode au partage, le film de Ken Loach rappelle une fois encore que la clé de voûte de notre espérance réside dans notre capacité à intégrer et considérer l’autre au-delà de nos différences. The Old Oak porte bien son nom et rappelle combien le chêne, symbole de résistance, de justice, de communication, d’hospitalité comme de générosité est une solution pour une humanité plus solidaire et sereine.


Ken Loach est de retour sur la Croisette et expose son cinéma social au milieu des paillettes. Dépaysement total donc car nous voilà dans une petite ville minière du nord de l’Angleterre. La crise est bien là et les habitants vivent dans le souvenir et la nostalgie de leur gloire passée du temps de la mine. Sur ce, arrive un car de migrants syriens.
Ken Loach prend le parti de montrer que l’intégration d’étrangers marche et que la solidarité finit par l’emporter, surtout dans cette région ouvrière qui a appris à se tenir les coudes lors des grandes grèves des années 80. L’intrigue tourne autour du pub, The Old Oak, lieu de ralliement des habitants, et de son patron qui décide d’ouvrir son arrière-salle à tous ceux qui ont besoin de manger et de convivialité. Et l’on se rend compte que deux cultures différentes ont bien des valeurs en commun. Les Syriens comprennent la misère, l’amour, le deuil ou le sacré car ils les connaissent aussi. Le réalisateur britannique est conforme à sa façon de filmer avec des lieux, des personnages et un langage très authentiques. Il montre que quand deux souffrances se côtoient, l’espoir est plus fort que la peur.