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Terrestrial Verses

Un Certain Regard
Terrestrial Verses

Nationalité : Iran
Genre : Drame
Durée : -
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Ali Asgari,
Alireza Khatami
Acteurs principaux : Majid Salehi, Sadaf Asgari, Gohar Kheirandish

Un homme déclare la naissance de son fils. Une mère habille sa fille pour la rentrée. Une élève est convoquée par la directrice. Une jeune femme conteste une contravention. Une jeune fille se présente à un entretien d’embauche. Un jeune homme vient retirer son permis de conduire. Un homme au chômage répond à une annonce. Un réalisateur demande une autorisation de tournage. Une femme cherche à retrouver son chien. Neuf visages de la vie quotidienne à Téhéran.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Téhéran. En Iran. Un plan fixe interminable englobe toute la ville. Le lever du jour, le midi… Le fait d’attendre le plan suivant nous maintient – un tantinet perplexe – en éveil... Enfin brusquement un prénom se détache sur l’écran. Caméra fixe sur le personnage filmé. En revanche point d’image de l’interlocuteur que l’on suppose en face, seulement une voix off. Débute alors un dialogue de sourds avec, on le devine, un représentant administratif de la « Loi ».
Chaque personnage qui défilera nous sera montré sous la même forme. D’abord leur nom, puis leur visage, puis la raison du dialogue échangé, convoqué. Et d’un et de deux, et de trois… : qui, déclare son enfant nouveau-né et veut faire enregistrer son prénom ; qui, se présente à un entretien d’embauche ; qui, « taxi-woman » est accusée d’avoir été vue par les caméras de rue (dans son véhicule) sans jihab. Bref tous les tableaux de ces situations sont parfaitement ubuesques, voire totalement absurdes. La réponse qui leur est donnée sera soit de facto, un verset du Coran, soit son interprétation... ledit Coran étant utilisé comme un outil de coercition. Tous se débattent dans un contexte miné qui écrase littéralement la population.
Les images du dernier tableau nous laissent-elles vraiment « libres » d’y voir , soit la déliquescence d’une culture, la ruine de la démocratie passée, soit l’effondrement prévisible de la société actuelle ?