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Nostalgia

Compétition Officielle
Nostalgia

Nationalité : Italie France
Genre : Drame
Durée : 1h57
Date de sortie : 2022
Réalisateur : Mario Martone
Acteurs principaux : Pierfrancesco Favino, Sofia Essaïdi, Tommaso Ragno, Francesco Di Leva, Nello Mascia

Après 40 ans d’absence, Felice retourne dans sa ville natale : Naples. Il redécouvre les lieux, les codes de la ville et un passé qui le ronge.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Dans la séquence d’ouverture bouleversante, Felice, fils prodigue, retrouve sa vieille maman, qu’il a dû quitter il y a 40 ans ; il va prendre soin d’elle avec une attention presque maternelle. Mais son retour à Naples ramène Felice à l’obsession du drame le plus noir de son adolescence et de son amitié avec Oreste, qui contrairement l’Oreste d’Euripide ne connaît pas le remord.
Des flash-backs récurrents changent le ton des images en sépia, nous ramenant ainsi vers cette amitié d’adolescence que l’on pourrait croire indéfectible. Mais les déambulations de Felice dans cette ville meurtrie dévoilent une nostalgie inquiétante.
Le réalisateur Mario Martone a choisi Pierfrancesco Favino (il joue en 2019 « Le Traître » de Marco Bellocchio) qui révèle des trésors de sensibilité pour interpréter superbement le rôle de Felice.


Il n’est pas toujours très bon de revenir sur son passé.
Nécessité fait loi.
La nostalgie n’est plus ce qu’elle était.
Un être prévenu en vaut deux.
Pourquoi cette avalanche de lieux communs ? Mais parce que tous peuvent illustrer l’histoire qui nous est contée. S’il est vrai que l’on comprend très vite où en viendra le réalisateur, son chemin est un prétexte pour exalter les relations : amicales entre deux ’copains’, affectives entre une mère et un fils, voire intéressées sur le plan social. Cette peinture réaliste, sublimée par l’exceptionnelle ville de Naples nous emporte sans l’ombre d’un ennui ou d’un temps mort... (là où règne la Camorra) !
Chaque personnage s’y montre sans fard et, grâce à de parfaits interprètes, fait du tout un très bel objet cinématographique – certes – mais qui n’induit que des émotions convenues.