Nationalité : Français
Genre : Drame Romance
Durée : 1h42
Date de sortie : 1 Septembre 2021
Réalisateur : Leyla Bouzid
Acteurs principaux : Sami Outalbali, Zbeida Belhajamor, Diong-Keba Tacu
Ahmed, 18 ans, est français d’origine algérienne. Il a grandi en banlieue parisienne. Sur les bancs de la fac, il rencontre Farah, une jeune Tunisienne pleine d’énergie fraîchement débarquée de Tunis. Tout en découvrant un corpus de littérature arabe sensuelle et érotique dont il ne soupçonnait pas l’existence, Ahmed tombe très amoureux de cette fille, et bien que littéralement submergé par le désir, il va tenter d’y résister.
(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)
17 juillet 2021
Ce petit bijou, tout en nuances et délicatesse, raconte la rencontre amoureuse entre deux jeunes étudiants de la Sorbonne (cursus sur la littérature poétique et érotique arabe). Ahmed est français, vit en banlieue avec ses parents algériens ayant fui l’Algérie pour raisons politiques. Farah, tunisienne, veut devenir journaliste et se révèle plus libérée qu’Ahmed.
Pour une fois Leyla Bouzid qui a tourné A peine j’ouvre les yeux (2015) nous parle des problématiques et des difficultés non des filles immigrées, mais celles des garçons, confrontés à des modèles de virilité un peu dépassés.
Loin des clichés véhiculés par des chaînes de TV à l’affût des désordres-qui-font-de-l’audimat, elle nous propose une histoire de banlieue avec des musulmans pas forcément islamistes, des filles pas forcément soumises, des familles pas forcément dysfonctionnelles, des garçons pas forcément machos mais plutôt, comme Ahmed, timides, fragiles et sentimentaux.
Ce n’est pas la moindre qualité de ce joli film qui clôt la Semaine de la Critique, il y a aussi la justesse parfaite des deux acteurs principaux, Sami Outalbali et Zbeida Belhajamor, une mise en scène à la fois empathique et sensible, la poésie des mots du Xème siècle et le charme de cette éducation sentimentale du XXIème.
