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Satoshi Kon, l’illusionniste

Cannes Classics
Satoshi Kon, L'illusionniste

Nationalité : Finlande Allemagne France
Genre : Drame
Durée : 1h22
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Pascal-Alex Vincent
Acteurs principaux : Mamoru Oshii, Mamoru Hosoda

Une plongée dans l’œuvre extraordinaire du réalisateur Satoshi Kon par le spécialiste du cinéma nippon Pascal-Alex Vincent. Avec des interviews des plus grands réalisateurs japonais, français et américains inspirés par son travail.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Ce documentaire nous plonge dans l’univers de Satoshi Kon, reconnu unanimement par ses pairs comme un génie de l’animation japonaise. Cet homme a révolutionné la vision des animes japonais, en réalisant des œuvres destinées à un public adulte.
Son obsession principale réside dans l’effacement de la frontière entre personnages bons et méchants, entre rêve et réalité ; « le verso seul [de l’être humain] ne l’intéressait pas, pas plus que le seul recto d’ailleurs ». Ses thèmes sont une source de fascination pour plus d’un, comme le montrent les interviews de Darren Aronofsky, le réalisateur de Requiem for a Dream, ou encore Rodney Rothman, réalisateur du dernier film d’animation du Studio Marvel Spider Man : New Generation.
Et pour une fois la pandémie de Covid-19 aura du bon, puisque le report d’un an de la sortie de ce documentaire a permis d’obtenir de nouvelles interviews et plus de recul sur son propos !


Une traversée des œuvres de celui qu’on appelle « l’ostéopathe du cerveau », l’icône de l’animation japonaise, Satoshi Kon. À l’instar de ses créations, le documentaire mélange fiction et réalité, permet aux personnages de se rencontrer d’un film à l’autre et introduit Satoshi Kon avec ses propres personnages qui communiquent entre eux. Satoshi Kon est cet ovni incompris de son époque, il montre la réalité crue, le Japon des bas-fonds, se renouvelant sans cesse dans des genres différents et tire avec lui des fils conducteurs qui lient chacun de ses films : une réflexion précurseur sur l’usage du téléphone portable, la pression au travail, la masculinité et finit inéluctablement par évoquer le cinéma lui-même. Pour lui, l’univers et ses représentations ne font qu’un, ce qui lui permet d’écrire dans une lettre d’adieu publiée sur son blog quelques jours après sa mort : « j’ai aimé le monde dans lequel j’ai vécu ».