Nationalité : Islande, France, Ukraine
Durée : 1h41
Date de sortie : 2018
Réalisateur : Benedikt Erlingsson
Acteurs principaux : Halldóra Geirharðsdóttir, Davíð Þór Jónsson, Magnús Trygvason Eliasen, Ómar Guðjónsson, Jóhann Sigurðarson
Halla, la cinquantaine, déclare la guerre à l’industrie locale de l’aluminium, qui défigure son pays. Elle prend tous les risques pour protéger les Hautes Terres d’Islande… Mais la situation pourrait changer avec l’arrivée inattendue d’une petite orpheline dans sa vie…
(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)
16 mai 2018
C’est l’histoire d’Halla, une guerrière des temps modernes, digne héritière des féroces vikings, voulant à tout prix sauver son pays et protéger la Terre Mère des profiteurs et des destructeurs. C’est également l’histoire d’une future maman, ingénieuse et audacieuse, qui doit concilier son combat héroïque avec son désir d’adoption. Ira-t-elle jusqu’au bout de ses convictions ? Brandira-t-elle son arc pour protéger ce qui lui est cher ?
Drôle et original, ironique et mordant, ce film est une véritable critique de notre société actuelle, à mi-chemin entre une fable écologique et un film d’espionnage. La réalisation est soignée, les décors islandais somptueux et la musique, le fil rouge comique de l’aventure.
La salle ne s’est pas trompée. Une dizaine de minutes d’applaudissement pour cette petite pépite cannoise !
12 mai 2018
Cette ’femme en guerre’ fera pâlir bien des Wonder Woman. Efficace et indomptable, elle marathone dans les montagnes islandaises et malgré drones, hélicoptères et chiens pisteurs, veut démontrer au monde par ses puissants sabotages l’urgence de sauver notre planète en mal de climat. Un trio musical à sousaphone accompagne ses exploits, et les vocalises de trois Ukrainiennes fleuries témoignent de son autre rêve : devenir mère en adoptant une gamine de là-bas. Un métèque à vélo sert aux autorités à ne jamais rester longtemps bredouilles.
Original par ses paysages et ses personnages, ironique envers ses héros autant que leurs adversaires, attendrissant par la sincérité de ces foldingues et leur solidarité, le film se conclut par les images d’un futur où tous nous pataugerons dans les eaux du déluge que l’humanité appelle sur elle-même.