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Gueule d’ange

Un certain regard
Gueule d'ange

Nationalité : France
Genre : Drame
Durée : 1h48
Date de sortie : 2018
Réalisateur : Vanessa Filho
Acteurs principaux : Marion Cotillard, Alban Lenoir, Ayline Aksoy-Etaix, Stéphane Rideau, Amélie Daure

Une jeune femme vit seule avec sa fille de huit ans. Une nuit, après une rencontre en boîte de nuit, la mère décide de partir, laissant son enfant livrée à elle-même.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Eh ! Oui, il est de ces femmes qui ne peuvent être mères.
C’est avec beaucoup de justesse que la réalisatrice nous inflige le parcours d’une enfant qui en pâtit. Elle a huit ans. Elle se retrouvera seule, comme tant d’entre nous.

Au delà des clichés ce metteur en scène réussit à démontrer la force de l’amour ; car d’amour il s’agit, même quand, mal exprimé, il revêt l’aspect du non-respect, voire de la violence morale. Le quotidien est une lutte certes, et quand il est fait de mensonges il faut parfois s’arranger avec sa conscience. Alors l’amie intime, puis le père de substitution, auront un rôle à jouer.

Ce long métrage n’est en fait qu’une suite de demandes auxquelles nous attendons des réponses. D’aucuns seront déçus car elles sont en chacun de nous.


Marion Cotillard au plus haut de sa forme campe une mère complètement irresponsable qui aime sa fille mais est incapable de s’en occuper. La petite joue remarquablement. Au début elle incarne presque une figure maternelle pour sa mère, puis, de délaissement en délaissement, s’abime dans sa quête d’une vie possible. L’homme qui la sauve (les sauve ?) est fort, gentil et responsable, comme on les aime, les hommes. Avec un cœur gros comme ça. Heureusement que personne ne l’a accusé – à tort – d’avoir accueilli la gamine dans sa caravane par intérêt pervers. Dans le climat actuel il aurait risqué gros.
Quel saut ne faut-il pas faire pour forcer sa mère à devenir adulte ? Surtout quand on a peur, si peur, de sauter. Et quand, petite sirène, on rêve des maisons d’en haut.