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El Presidente

Un Certain Regard
La Cordillera

Nationalité : Argentine, Espagne, France
Genre : Drame
Durée : 1h 54
Date de sortie : 2017
Réalisateur : Santiago Mitre
Acteurs principaux : Ricardo Darín, Dolores Fonzi, Erica Rivas

Au cours d’un sommet rassemblant l’ensemble des chefs d’état latino-américains dans un hôtel isolé de la Cordillère des Andes, Hernán Blanco, le président argentin, est rattrapé par une affaire de corruption impliquant sa fille. Alors qu’il se démène pour échapper au scandale qui menace sa carrière et sa famille, il doit aussi se battre pour des intérêts politiques et économiques à l’échelle d’un continent.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Une douzaine de grands de ce monde ayant choisi de se réunir pour un Sommet latino-américain quelque part sur la cordillère des Andes, cela offre déjà de grandioses paysages. Le déroulement des négociations, entre préparatifs stratégiques, apartés confidentiels, sessions plénières, relations avec les medias, est le thème principal traité aux couleurs d’une universelle duplicité. Mais pour le président argentin Hernan Blanco s’ajoutent des complications familiales qui risquent d’interférer gravement avec son rôle d’homme d’Etat. Le mélange de ces deux centres d’intérêt peut dérouter...

Plus que le fond géopolitique du récit et les tactiques machiavéliques, la façon dont Blanco affronte les souffrances de sa fille (lequel des deux a des troubles de mémoire ?) donne du poids au film.


3600 m d’altitude, au Chili. C’est là que se rencontreront les différents présidents d’Amérique latine afin de mettre au point une alliance pétrolière. Et c’est le président argentin que l’on suivra dans son ascension, remarquable Ricardo Darin dont le rôle a été écrit pour lui, voire avec lui.
Pénétrer les arcanes du pouvoir avec un président qui souhaite rester « normal » dans la démocratie argentine aurait pu donner un film ordinaire. Pourtant le réalisateur a choisi, crescendo, de commencer son film comme un documentaire et d’y introduire ensuite un climat étrange, à la limite du fantastique.
L’ambiguïté du personnage qui vit non seulement une crise politique mais aussi une crise familiale est fascinante. Dans la mise en scène, aucun plan n’est inutile. Chacun nous interroge à des degrés divers, en montrant l’homme derrière le politicien. Comment prendre position sans trahir ses idéaux ? De toute façon, sa décision sera jugée, en bien par certains ou en mal pour d’autres.