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Grace de Monaco

Hors Compétition
Grace de Monaco

Nationalité : Français, Américain, Belge, Italien
Genre : Biopic, Drame
Durée : 1h43min
Réalisateur : Olivier Dahan
Acteurs principaux : Nicole Kidman, Tim Roth, Frank Langella

Lorsqu’elle épouse le Prince Rainier en 1956, Grace Kelly est alors une immense star de cinéma, promise à une carrière extraordinaire. Six ans plus tard, alors que son couple rencontre de sérieuses difficultés, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood, pour incarner Marnie dans son prochain film. Mais c’est aussi le moment ou la France menace d’annexer Monaco, ce petit pays dont elle est maintenant la Princesse. Grace est déchirée. Il lui faudra choisir entre la flamme artistique qui la consume encore ou devenir définitivement : Son Altesse Sérénissime, la Princesse Grace de Monaco.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Voilà un film bien ‘gracieux’.

Je ne comprends pas la polémique qu’il y a eu autour de ce film. Il montre une face très attachante de la famille princière, malgré les difficultés qu’elle traverse à un moment de son histoire. Peut-être tout n’est pas vrai, Hitchcock n’est pas venu en personne à Monaco et De Gaulle n’a pas assisté au bal de la Croix Rouge, mais c’est la liberté du cinéaste. En tout cas, Nicole Kidman incarne Grace avec grâce, lui prêtant cette distance élégante qui cache une passion difficilement contenue sous l’étiquette.

Le réalisateur n’a pas voulu faire un biopic, il se concentre sur une courte période de la vie de Grace, celle où elle doit choisir entre sa profession d’actrice et son rôle de mère et d’épouse – choix universel pour tant de femmes, ici exacerbé par la situation critique dans laquelle se trouvaient alors et le prince et Monaco tout entier. Est-ce vraiment l’attitude de la princesse et son intervention en public qui ont sauvé la mise à ce moment-là ? En tout cas, Olivier Dahan, tout en ne montrant du contexte politique que ce qu’il faut pour camper son personnage, semble dire que la politique est aussi – du cinéma.

Le producteur souligne qu’il s’est tourné vers un réalisateur européen parce qu’il ne voulait justement pas faire un film américain. Nicole Kidman est américaine, Tim Roth est anglais, toute l’équipe est très internationale, il s’agit d’une co-production internationale. Mais qu’est-ce qui différencie un bon film américain d’un bon film européen ? Peut-être ce côté un peu insistant sur la bonne morale affichée, telle qu’elle apparaît dans ce film surtout au moment du discours de la princesse au bal de la Croix Rouge. J’attendais presque un « Amen » à la fin. Donc je dirais que ce film est malgré tout au moins partiellement américain, et que c’est peut-être mon côté fleur bleue qui fait que je me suis laissée charmer.