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Tore tanzt

Un Certain Regard
Film concourant pour la caméra d’or
Tore tanzt

Nationalité : Allemand
Genre : Drame
Durée : 1h50min
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Katrin Gebbe
Acteurs principaux : Julius Feldmeier, Sascha Alexander Gersak, Swantje Kohlhof

A Hambourg, le jeune Tore est à la recherche d’une nouvelle vie au sein d’un groupe religieux appelé les "Freaks Jésus". A la suite d’un accident de voiture, il croit à un miracle en rencontrant un père de famille nommé Benno. Tore emménage avec lui et sa famille. Mais il est loin de se douter que ce Benno est un homme d’une rare violence.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Parmi toutes les sections de ce Festival, c’est le seul film venu d’Allemagne. Réalisé par une jeune cinéaste de trente ans, il prend comme personnage principal un jeune homme, Tore, qui vient de se faire baptiser dans un petit groupe chrétien de Hambourg, et qui est très sincèrement attaché à Jésus et à l’Evangile, Il faut avouer cependant que ce film, qui avait tout pour séduire quelqu’un qui est à la fois chrétien et germanophile, a déçu.

La succession ininterrompue des épreuves, des affrontements et des souffrances effrayantes auxquels le scénario soumet le malheureux Tore, ne contribuera pas à atténuer la réputation, pourtant discutable, de la lourdeur germanique. Tore, beau garçon blond, un peu naïf, a déjà comme handicap d’être sans aucune famille et épileptique. Son seul ami le laisse tomber, son groupe chrétien se dissout. Il ne lui reste que Benno, qui l’a recueilli lors d’une de ses crises. Que ce Benno soit violent, qu’il soit violemment antichrétien, on est prêt à l’admettre. Le début d’une amourette avec la jeune fille de la maison donne un peu de vie et d’humanité au film. Mais le troisième et dernier chapitre, intitulé « Espérance », bascule dans une noirceur, une méchanceté et une violence systématiques, non seulement de Benno, mais de sa compagne et de ses amis, qui font basculer le film dans l’outrance. Trop, c’est trop, et l’on ne voit pas ce qu’a voulu transmettre la cinéaste.

Père Jacques le Fur