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La vénus à la fourrure

Sélection Officielle
Compétition officielle
La Vénus à la fourrure

Nationalité : Français
Genre : Comédie
Durée : 1h30min
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Roman Polanski
Acteurs principaux : Emmanuelle Seigner, Mathieu Amalric

Seul dans un théâtre parisien après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu’il s’apprête à mettre en scène, Thomas se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n’a l’envergure requise pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda surgit, véritable tourbillon d’énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée, et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, Thomas la laisse tenter sa chance et c’est avec stupéfaction qu’il voit Vanda se métamorphoser. Non seulement elle s’est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par cœur. Alors que l’« audition » se prolonge et redouble d’intensité, l’attraction de Thomas se mue en obsession…


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Une surprise, une agréable surprise ! Polanski nous offre une heure et demie d’un parfait et raffiné divertissement. Deux acteurs, un homme, une femme, jouent la partition éternelle du rapport de désir et de séduction, et l’angoisse existentielle de l’homme face à la femme désirante, joueuse, rouée ( de coups, il aimerait bien !), triomphante, victime etc. En même temps, deux textes coexistent et se répondent : celui de la pièce que "répètent" Vanda-Emmanuelle Seigner et Thomas-Almaric, avec une délectation communicative, et celui de la réalité vécue dans cette situation comique où le metteur en scène fait la rencontre d’une femme-femme, dont il découvre peu à peu l’immense talent, et l’irrésistible sex-appeal.. On rie, on admire, on adore le double jeu qui se déroule. La femme magnifique - une "déesse" - va jouer sur tous les registres et finalement ligoter l’homme intellectuel au physique quelconque, pris dans le reproche de machisme, dont il ferait l’usage pour posséder la petite actrice sans le sou, et qui recherche du boulot ! Cela fait du bien de ne plus se prendre la tête, et de rire à gorge déployée. La semaine a été en effet éprouvante ! Et l’humour n’empêche pas de penser.