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Fruitvale station

Un Certain Regard
Film concourant pour la caméra d’or
Fruitvale station

Nationalité : Américain
Genre : Drame
Durée : 1h30min
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Ryan Coogler
Acteurs principaux : Octavia Spencer, Chad Michael Murray, Kevin Durand

Le 1er janvier 2009 au matin, Oscar Grant, 22 ans, croise des agents de police dans la station de métro Fruitvale, San Francisco. Cette rencontre va transformer un inconnu en fait divers. Le film raconte les vingt quatre heures qui ont précédé cette rencontre.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Inéluctable. La tragédie semble inévitable. Tout au long de ce film la caméra tourne autour d’un individu, héros -dit la bande annonce- d’un fait divers. Non. Plutôt victime. Noir bien sûr. Dealer à ses heures. Père passionné. Ami dévoué. De rédemptions en rechutes, sa vie se partage entre sa famille et la prison. Rien que de très banal dans l’un des quartiers sud de San Francisco. Alors il s’avère très sympathique cet homme. D’autant qu’il est jeune (22 ans) et que l’on a envie de lui accorder le bénéfice du doute qui profite à un présumé accusé. D’autant encore, qu’il n’est accusé de rien. Non. Alors ?
_Alors pourquoi une telle tragédie une nuit de jour de l’an ? Fait divers ? Oui. Donc réel.
On le suit alors dans les méandres des jours qui précèdent son décès. Une exécution filmée à l’aide d’un téléphone mobile. Images imprécises, en noir et blanc, prélude à la violence qui nous semble gratuite mais que l’on devine conséquence d’un enchaînement de circonstances dont on aurait préféré ne pas être spectateur.
Car ce film pose non seulement la question de l’injustice devant le fonctionnement de la police américaine, mais également celle du destin. A quel moment est-ce que l’histoire aurait pu évoluer autrement ? Si... Si... Si... Glaçant !


Ryan Coogler’s Fruitvale Station is, sadly, one of the rarest of movie experiences – a moving and authentically felt drama about the African American experience in the United States. That the film’s characters are based on real life individuals only makes Fruitvale Station all the more moving, and tragic.

The film’s title refers to the metro station in Oakland California where four unarmed African American men where beaten, and one murdered, by police officers, and the film opens with actual cell phone footage of the violence. While shocking, the violence remains somewhat anonymous—we do not know these men or their lives, so we can only feel a general sadness from a distance. The film’s triumph is in removing this distance by taking us into life of one these men, Oscar Grant, as he goes through the movements of daily life leading up to the event. Here, in the details of Oscar’s life, the film truly shines, and attention must be paid to Ryan Coogler as the film’s writer and director for so fully capturing the universal truth of one man on one day in a particular place and context.

Michael B. Johnson from HBO’s The Wire gives a seemingly effortless performance as Oscar. Indeed, I haven’t seen this rich a portrayal of African American life in America since The Wire went off the air. The specificity of Oscar’s background surrounds his daily interactions with a heightened drama, where one false move could be detrimental to him and his family in a way many Americans never experience. And the film’s opening event looms over all.