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The sapphires

Sapphires

Pays : Film australien
Genre : Drame
Durée : 1h43
Date de sortie : prochainement
Avec Chris O’DOWD, Deborah MAILMAN, Jessica MAUBOY, Shari SEBBENS, Miranda TAPSELL
Réalisé par Wayne BLAIR

Australie, 1968, trois soeurs aborigènes : Gail, Julie et Cynthia et leur cousine Kay, sont découvertes par Dave, musicien irlandais au caractère bien trempé, amateur de whiskey et de soul music. Dave remanie le répertoire du groupe, rebaptisé The Sapphires, et organise une tournée dans les zones de guerre du Vietnam du Sud. Dans le delta du Mékong où elles chantent pour les marines, les filles déchainent les foules, esquivent les balles et tombent amoureuses.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Ce film est inspiré d’une histoire vraie – c’est bon à savoir tellement elle paraît incroyable. Quatre jeunes filles aborigènes, sœurs et cousines, chantent à ravir le village. L’une d’elle est enlevée et placée chez des blancs, une façon singulière d’épuration ethnique. Les jeunes filles récupèrent leur cousine à l’occasion d’un concours de chant en ville – où elles n’ont aucune chance en tant que gens de couleur. Suite à une petite annonce, les voilà embarquées vers le Vietnam pour une tournée auprès des soldats américains.

Le contraste est riche en couleurs entre les images du village des aborigènes, la ville des blancs, les champs de bataille, les quartiers chics du Vietnam, et pour finir, les images télévisées, notamment de la mort de Martin Luther King, le tout sur fond d’une musique irrésistiblement entrainante. Les quatre filles feront toutes leur chemin, s’engageant pour des causes humanitaires. Un grand film à voir et à montrer comme remède à toutes nos morosités.


Que faire quand l’on croupit dans le bush ? Et que faire quand la pulsion de vie vous transcende ? Chanter ! Oui, quand on le peut : et elles peuvent ces trois sœurs et leur cousine ! Elles ont de la voix, des racines, les rites et chansons de leurs aïeux, de l’amour, de la rivalité mais de la fidélité, des peurs et des espoirs : le terreau idéal pour trouver la voi(e)x royale.
Et là encore il s’agit d’une histoire… véridique. Que savons nous des premiers habitants de ces terres océanes, dites aborigènes ? Peu, très peu de choses. Toutefois le réalisateur, s’il ne nous livre pas tout, au début, nous montre que l’identité va bien au-delà des rites en vigueur. Et, dans le même temps, il nous comble d’une bande son exceptionnelle !
Donc, nous y sommes. Elles sont quatre, émigrent –contre vents et marées- et, dans l’espoir d’une reconnaissance improbable, se produisent au Vietnam, devant les GI en 1968, pour chanter et gagner leur vie. Pour ce faire elles passeront de la « country » à la « soul music » sous l’égide d’un irlandais (fou ou visionnaire ?) ! Cette nouvelle vie ne les mènera pas obligatoirement à la gloire telle qu’elle est vue d’Hollywood. Mais, par le truchement de ce qu’est la guerre (les balles des vietcongs sifflent, les hélicoptères américains décollent) chacune d’entre elles se mettra en accord avec sa conscience.
Hymne à la vie au travers de la mort probable pour autrui, elles se réfugieront chez elles. Et le plus étonnant est qu’elles y resteront. Elles auraient pu partir, quitter ce bush ! oui, mais non ! Elles auraient fort à faire dans le futur…