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Aqui y alla

Semaine de la Critique
Aquí y Allá

Nationalité : Espagnol, américain, mexicain
Date de sortie : Prochainement
Genre : Drame
Durée : 1h55
Acteurs principaux : Teresa Ramírez Aguirre, Pedro De los Santos Juárez, Lorena Guadalupe Pantaleón Vázquez
Réalisateur : Antonio Méndez Esparza

Après avoir travaillé aux États Unis, Pedro revient dans son petit village dans les montagnes du Guerrero, au Mexique. Il y retrouve sa femme et ses filles. Avec ses économies accumulées, il aspire enfin à mener une vie meilleure avec les siens, et même à réaliser son rêve : former un petit groupe de musique, les Copa Kings.
Mais les opportunités de travail sont rares et la frontière entre ici et là-bas ne cesse d’occuper l’esprit et le quotidien de Pedro et de ceux qui l’entourent.
Aquí y Allá porte sur le bonheur de vivre parmi les siens, la perte et les souvenirs de ceux que nous laissons derrière nous.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Une histoire simple, racontée de façon simple dans une remarquable cohérence entre fond et forme. Selon l’humeur du spectateur, il peut trouver ce rythme reposant ou ennuyeux. Beaucoup de plans longs, caméra fixe, pour montrer la vie d’une famille de petites gens d’un village mexicain, bien loin des gangs et de la violence qu’on associe généralement à ce pays. Les relations familiales sont intactes, le mari et sa femme s’aiment, les jeunes gens sont timides, les gens parlent peu et marchent lentement.

Et pourtant, on sent bien qu’on se situe à un moment de cette histoire qu’on peut identifier comme tragique. Le monde extérieur s’immisce dans cette vie. Car si les quelques bribes d’informations qu’on peut entendre restent étrangers au village, les problèmes économiques qui empêchent les hommes de trouver de quoi nourrir leurs familles sur place, sont bien présents. Un jeune homme est mort au loin, on ne sait pas de quoi. Le père de notre famille, revenu plein d’espoir, doit repartir à nouveau.

L’Histoire avec une majuscule est bien présente, mais comme vue par le trou de la serrure – d’autant plus effrayante qu’elle reste hors champ.