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Alyah

Alyah

Pays : Film Français
Genre : Drame
Durée : 1h30
Date de sortie : prochainement
Avec Pio Marmaï, Cédric Kahn, Adèle Haenel, Guillaume Gouix, Sarah Le Picard
Réalisé par Elie Wajeman

Paris 2011. Alex a vingt-sept ans. Il vit de la vente de shit et paye les dettes de son frère Isaac, lequel après avoir été son soutien est devenu son fardeau. Alors quand son cousin lui annonce qu’il ouvre un restaurant à Tel-Aviv, Alex imagine le rejoindre pour changer enfin de vie. Déterminé à partir Alex doit trouver de l’argent, quitter Paris qu’il aime tant, renoncer à des amours compliquées, s’éloigner d’un frère destructeur, trouver sa voie.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Dès les premiers instants du film, on entend une belle phrase musicale, sombre, romantique, jouée par un quatuor à cordes, qui nous fait entrer dans un monde familier, Paris de nos jours, où vit Alex,un homme jeune, aux allures banales. Très rapidement, on sent et on voit que cet homme est plongé dans une problématique existentielle, mais cela sans que le réalisateur s’emploie à l’accentuer. Nous sommes dans un milieu genre classe moyenne, d’origine juive. Alex a une activité illégale, il vit de la vente de shit, mais surtout, il aide financièrement son frère Isaac, qui en abuse. Son cousin lui parle de l’ouverture d’un restaurant à Tel Aviv, et c’est le déclic : partir là-bas ! Mais ce départ a les allures d’une fuite en avant, et surtout le met dans une suite de malentendus avec son entourage. En particulier, comment concilier ce départ avec la signification du terme hébreu {}Alyah, qui signifie ascension, élévation spirituelle mais surtout "retour en Israël", la Terre promise ? Le style du film, simple, fluide et les dialogues plutôt élaborés rendent l’histoire intéressante, et laissent deviner une évolution initiatique d’Alex, même s’il semble bien loin d’une réelle prise de conscience. Aux sons de {}La nuit transfigurée de Schönberg, dans les rues quelconques et sales de Tel Aviv. Alex qui ne comprend pas l’hébreu, est isolé par un zoom arrière, au bord de sa fenêtre et au seuil d’une nouvelle vie. Prometteur premier film.


De quoi rester perplexe : quel est le sujet ? Un garçon parisien de famille juive, très dealer et un peu dragueur, dépourvu de convictions, acceptant à contre-cœur et à répétition de venir au secours de son aîné foireux qui titube de ratages en mauvais plans, décide, à la surprise de tous, d’accompagner en Israël son cousin qui va y monter un restaurant. Pour cela il faut des sous, il intensifie son sale commerce, et un certificat de judaïcité : il fait les démarches. On vérifie en fin de film qu’il est arrivé à Tel Aviv. Entre temps, vite vite vite, on a entendu le discours des recruteurs de l’Alyah (’l’installation en Israël’), on a croisé le père que son fils n’intéresse pas, on l’a vu objet d’un coup de foudre (peu convaincant), on a admiré la fidèle amitié de son copain dealer... Portrait d’une dérive à l’aboutissement inconnu.