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Sleeping Beauty

Sleeping Beauty

Pays : Film australien
Genre : Drame
Durée : 1h44
Date de sortie : prochainement
Avec Emily Browning, Michael Dorman, Mirrah Foulkes
Réalisé par Julia LEIGH

Ce que les hommes lui font la nuit, elle ne s’en souvient pas quand le jour se lève…
Une jeune étudiante qui a besoin d’argent multiplie les petits boulots. Suite à une petite annonce, elle intègre un étrange réseau de beautés endormies. Elle s’endort. Elle se réveille. Et c’est comme si rien ne s’était passé…


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Un festival d’antagonismes sur fond d’autisme : ce qui n’aurait pu être que la juxtaposition d’univers différents s’articule finalement en regard de la pulsion de vie. Jeunesse et vieillesse, beauté physique et noirceur de l’âme, pulsions de vie et de mort, sont mis en scène avec beaucoup de rigueur. A quelques rares exceptions la clarté illumine la pellicule. Cette lumière blanche, parfois spectrale, se prête aux déclinaisons expérimentales de l’héroïne, isolée dans un monde où elle cherche sa voie.
Une voie dont on ne sait quelle en sera l’issue selon que l’on choisit l’interprétation onirique ou non. Quoi qu’il en soit la majorité des protagonistes se croise mais ils n’apprennent pas à se connaître, entravés qu’ils sont par un fil invisible : celui de la stratégie de l’évitement qu’implique le non investissement affectif. C’est la constante que décline la réalisatrice, avare de mots mais pas de sensations qui nous sont montrées sans complaisance et nous mettent parfois mal à l’aise. Cette incursion dans le domaine de l’esthétisme à outrance pose ses propres limites et nous confronte aux nôtres.