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Route Irish

Route Irish

Pays : Film anglais
Genre : Drame
Durée : 1h 49min
Date de sortie : prochainement
Avec Mark Womack, Andrea Lowe, Trevor Williams
Réalisé par Ken Loach

L’histoire de deux amis agents de sécurité en Irak risquant leur vie dans une ville ravagée par la violence.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

La guerre et son lot de mercenaires ! La mort que l’on donne et, in fine, celle que l’on reçoit ou que l’on se donne : expiation inconsciente ou ressentie.
Quand Ken Loach quitte l’espace dans lequel il se meut habituellement pour des horizons lointains- l’Espagne, l’Irlande (le vent se lève)- il nous donne à voir l’histoire, en bon humaniste, au travers de personnages qu’il cherche à rendre attachants, quelle que soit la cause. Exercice périlleux parfois, particulièrement avec le portrait de ces deux anglais combattant en Irak au côté des américains. Animant ce vendredi sur notre stand une émission radiophonique, Claude Carrez (RCF) et les trois journalistes invités s’accordaient à dire que "l’empathie peut faire office de caution, voire faire l’apologie d’un propos" ; s’agissant de la torture le procédé est effectivement discutable. Mais le jeu hystérique de son "héros-bourreau des salauds" au vocabulaire grossier, pris dans des histoires personnelle et professionnelle complexes confinant au mélo d’antichambre (sic), nuit à son désir de nous émouvoir.
Reste que l’on ne peut que constater que ce réalisateur conserve intacte sa capacité d’indignation, qu’il nous fait durement partager sans rien nous épargner. Il ose continuer à s’immerger dans des univers qui ne sont pas les nôtres avec une mise en scène irréprochable, toujours respectueux de l’histoire.


If you are wondering what the route Irish is and where it is exactly, the film tells us that it is one of the most dangerous roads in the world, the road between Bagdad airport and the city’s green zone (already the title of Paul Greengrass’s film about the search for weapons of mass destruction in Iraq).
And, if you are wondering whether Ken Loach is making a political and social commentary film, the answer is yes... but he is also making a thriller in the classical mode of such films.
Loach’s focus here is on the companies who went into Iraq to help with the rebuilding and won themselves enormous contracts. While there are some sequences in Iraq (filmed in Jordan), most of the action takes place in Liverpool where the film opens with Fergus (Mark Womack) going to the funeral of his friend, Frankie, whom he had persuaded to go to work in Iraq for the money. Frankie has died in mysterious if not suspicious circumstances. The rest of the film shows Fergus’ determination (both relentless and angry and often mouthed in wearisome crass language) to find out what exactly happened and who was responsible. That is not too difficult to fathom but the drama of the film is in what it does to Fergus himself, the danger of becoming as monstrous in his pursuit of truth as the violent and indifferent men who killed Frankie. Loach and his constant film-writer for almost 15 years, Paul Laverty, take an almost pessimistic view.
The Loach justice concern is to the fore, but in a style different from his usual social dramas.