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La Princesse de Montpensier

La princesse de Montpensier

Pays : Film français
Genre : Comédie Dramatique
Durée : 2h 15min
Date de sortie : prochainement
Avec Mélanie Thierry, Gaspard Ulliel, Grégoire Leprince-Ringuet
Réalisé par Bertrand Tavernier

1562, la France est sous le règne de Charles IX, les guerres de religion font rage… Marie de Mézières, une des plus riches héritières du royaume, aime le jeune Duc de Guise, celui que l’histoire prénommera plus tard « le Balafré ». Son père, le Marquis de Mézières, guidé par le souci d’élévation de sa famille, la pousse à épouser le Prince de Montpensier qu’elle ne connaît pas.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Fidèle à l’esprit de l’oeuvre de Mme de La Fayette, Tavernier nous fait suivre les affres de l’amour chez Marie de Mézières et les hommes qui tournent autour d’elle. Restituant avec vérité le contexte d’une époque marquée par les guerres de religions et par l’utilisation des femmes comme monnaie d’échange pour le pouvoir et la richesse, ce film montre aussi l’évolution psychologique et affective de la grande adolescente qu’est Marie (au début du film elle a à peine 16 ans). Cette héroïne naïve et entière, va apprendre à ses dépens que la beauté peut être un malheur pour une femme surtout lorsqu’elle ne peut pas décider de son destin. Désirée par certains : de Guise, le duc d’Anjou, et aimée par d’autres : son mari, si maladroit dans sa jalousie aveugle, le comte de Chabannes si émouvant dans sa maturité discrète. C’est ce dernier qui jette un regard lucide sur ces relations amoureuses empoisonnées par les jeux du pouvoir et les guerres de religion. C’est déjà lui qui voyait bien l’absurdité de ces guerres, ce qui le conduit à renoncer à se battre au risque d’être considéré par les deux camps comme un déserteur. Il cherchera en vain à aider Marie, écartelée entre son sens de l’honneur et ses inclinations.
D’une facture très classique, ce film nous enchante par la beauté de ses images et la subtilité des dialogues qui ne trahissent pas Mme de La Fayette.


Bertrand Tavernier nous propose cette année un film en costumes, sur un grand sujet historique inspiré d’une nouvelle de Mme de Lafayette écrite avant "La Princesse de Clèves". Nous sommes en 1567 : tout y est, les guerres de religion, les duels à l’épée, les grandes chevauchées vers les lointains châteaux de province, et surtout la violence des sentiments amoureux. La Princesse de Montpensier (Mélanie Thierry), mariée contre son gré par son père, attire tous les regards, y compris celui de Henri duc d’Anjou, futur roi Henri III, mais surtout celui du duc de Guise, dit "Le Balafré", dont elle-même est amoureuse depuis longtemps. Tout cela est réalisé avec soin, agréable et prenant à regarder, les acteurs sont excellents, mais on ne voit pas bien où Bertrand Tavernier veut nous conduire. Le personnage central devrait être le comte de Chabannes (Lambert Wilson), pour deux raisons : il est le seul qui ait eu le courage de renoncer à la guerre, ayant compris que tuer son prochain était incompatible avec la foi chrétienne ; puis il est le seul qui soit profondément amoureux de la princesse au service de laquelle il a été placé. Mais l’auteur semble s’être laissé emporté par les aspects spectaculaires et flamboyants de son histoire, y compris une scène très réussie, humoristique, avec la Reine Catherine de Médicis. Et le moment final, la grande déclaration d’amour du Comte à la Princesse abandonnée de tous, ne suffit pas à donner au film une vraie profondeur.


The setting is the 1560s with the wars between Huguenots and Catholics in France, truces and battles, leading up to the massacre of St Bartholomew’s Day in 1572. The first words of dialogue are, ‘In the name of Christ, fire’, as a Huguenot soldier attacks a Catholic home. Disgusted by what he has done, he gives up fighting. He is Francois de Chabanne who, through his friendship with his former student, Philippe, becomes the tutor to his wife, Marie. This is an arranged marriage and the young woman has loved Henri, duke of Guise, all her life.
While there are battle scenes and sword fights (and Tavernier is no slouch in staging warfare), this is more of a serious drama of political intrigue, of pressures on women in the 16th century, on love and people trapped in marital contracts, of religious bigotry and cruelty. It is always intelligent and interesting.
Melanie Thierry is impressive as Marie who has to grow from being a carefree girl to a serious woman whom destiny has not been kind to. Lambert Wilson has a fine role as Chabanne, a wise man whose life is not as he planned but who is able to be a mentor to those in his care.
A good opportunity to learn some French history and enjoy the experience.