Pays : Film mexicain
Genre : Drame
Durée : 1h 23min
Date de sortie : prochainement
Avec Christopher Ruiz-Esparza, Gerardo Ruiz-Esparza, José Maria Yazpik
Réalisé par Diego Luna
Abel, 9 ans, ne parle plus depuis que son père a quitté la maison. Un beau jour il retrouve la parole, et se prend pour le chef de famille. Devant ce miracle, nul ne proteste. Jusqu’au jour où un homme sonne à sa porte : son père.
(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)
14 mai 2010
This is a modest film about a young boy with mental and behavioural problems seemingly caused by his father’s abandoning the family to work in the US and who is not heard from in two years and walks in on the problem and compounds it.
9 year old Abel has been hospitalised and does not speak. The devoted mother agrees to his coming home in the hope that things could be normal and that he will speak. His younger brother is afraid of him. His older sister is annoyed with him much of the time. Abel watches television – and suddenly makes a breakthrough.
We realise before the family does that he has got it into his head that he is the father and the head of the family and acts the part. There is a lot of wry humour as we see this young boy aping strict and commanding patriarchal rule. Since the doctors advise not confronting or upsetting him, mother and children go along with it. In fact, he is a much better father than his actual father and the children thrive under his tutelage.
The film builds to an anxious climax – but leaves open how Abel is going to get along after he is returned to hospital.
Lots of contemporary Mexican flavour. A first film that Diego Luna can be pleased with and proud of.
14 mai 2010
Dans la famille d’Abel, je cherche le père... ce pourrait être un jeu, or c’est une histoire. Abel, un garçon de 9 ans, fait partie d’une famille de 3 enfants autour de leur mère Cecilia : Selene, la soeur ainée et Paul, le frère cadet. Le père est absent de la maison. Abel en est traumatisé. Cela se manifeste principalement par un inquiétant mutisme et un regard absent. Une séquence du film m’a paru significative de son état : dans le creux caché de sa paume il gribouille. Ce creux n’est donc pas vide puisque l’enfant y inscrit en noirceur son indicible. Ne serait-ce pas le signe d’une présence en négatif ? Il faut l’ouverture d’une malle contenant des habits d’homme et des photos de famille pour que s’opère un brusque et complet changement de comportement d’Abel. Au cours d’un repas, de l’aplat de sa main ouverte, Abel frappe violemment la table et endosse de façon autoritaire le rôle de père jusqu’au moment où...
Ce film tendre et grave , bien construit et interprété , mérite réflexion : cette substitution de rôle n’est pas sans problème et Oedipe aurait certainement beaucoup à dire ; la complicité de la mère et de ses deux enfants pour ne pas contrarier Abel n’est pas sans conséquence ; l’interprétation de la paternité à travers l’expression qu’en fait Abel n’est pas sans intérêt...
A vous de voir !
