Primary Menu

Samson and Delilah

Samson and Delilah

Film : Australien
Genre : Drame
Durée : 1h41min
Date de sortie : Prochainement
Avec Rowan McNamara, Marissa Gibson, Mitjili Napanangka Gibson
Réalisation : Warwick Thornton

Samson, adolescent de 15 ans, et la jeune Delilah, vivent dans une communauté aborigène isolée au milieu du désert australien. Dans ce minuscule village, tout semble se reproduire en cycle, rien ne change. Les deux adolescents vont alors découvrir que la vie en dehors de la communauté peut être cruelle. C’est dans un contexte de rejet et de faim, qu’ils tombent amoureux.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Au cours du film, on est envahi d’une immense tristesse à la vue de ces jeunes aborigènes qui vivent en marge d’une culture qui n’est pas la leur et dont ils ne reçoivent que des déchets.
Dans le récit biblique, Dalila coupe les cheveux de Samson pour le priver de sa force surhumaine. Ici, les deux jeunes du même nom se coupent eux-mêmes les cheveux en signe de deuil, elle après la mort de sa grand-mère, artiste dont un marchand d’art achète les tableaux pour les revendre à une galerie d’art « d’indigènes », lui quand il croit que sa bien-aimée est morte. Il est vrai que ça fait longtemps que leur force est perdue, leur culture réduite à un produit d’attraction pour touristes blancs et gras.
Sortir d’un film comme ça sur un tapis rouge est proprement indécent. Quel sourire magnifique pourtant que celui de ces deux-là, après tout ce qu’ils ont traversé et le peu qu’ils ont à espérer, un sourire d’amour qui accompagne le soleil qui se lève, tant il est vrai que le soleil se lève pareillement sur les méchants et sur les bons.


Warwick Thornton has found the right pace, tone and empathy to make this a significant story about a young man and a young woman whom many would judge as insignificant.
At the beginning of the film, the same daily routine is emphasised as day-by-day, Samson wakes up, listens to music, sniffs his jar of petrol then sits waiting for something to happen. Delilah wakes, rouses her Nana and gives her her tablets, joins her in dot painting, wheels her to the infirmary and to the chapel. They live in a small town-settlement in the Northern Territory bush.
This first part of the film shows conditions in the town, some poor and dingy, some mod cons and some music and painting – and a lot of boredom.
The second part of the film takes Samson and Delilah to Alice Springs where the comfortable lifestyle of middle Australia is taken for granted. Samson and Delilah take refuge under a bridge in the dry Todd River bed where they are befriended and fed by a an alcoholic drifter, Gonzo (Scott Thornton, the director’s brother) who has a sense of humour and loves singing.
Things go from bad to worse, Samson almost incessantly dependent on petrol fumes. But, the final part of the film does offer hope, especially with the energies, initiatives and care by the woman, by Delilah. Women are the hope for the men.
In the last eight years, there have been a number of films about, with and by aboriginal people, some using local language as does this one. One hopes there will be many more and as persuasive as this one.


Un premier film prometteur quant aux capacités du réalisateur à tenir le spectateur attentif jusqu’à la dernière image...Car, transporté dans un désert australien, loin des villes anglo-saxonnes, lieu où vivent très marginalement des aborigènes pauvres (probablement une redondance), le bon et sérieux festivalier découvre la vie de deux adolescents, aux noms à résonnance biblique. Dans le rythme lent et répétitif d’un quotidien immuable et oppressant, une "histoire d’amour" va naître, mais au prix de grandes difficultés. Ces jeunes sont eux mêmes des marginaux au sein de leur communauté, et finiront par être rejetés sans ménagement. Mais ce qui rend les choses difficiles, c’est qu’ils ne communiquent pas entre eux, Delilah méprise Samson et le repousse sans cesse, Samson est mutique, à cause d’un bégaiement très handicapant. Ils fuiront ensemble vers la ville, dont on ne voit que les faubourgs et un échangeur, qui sert de refuge aux SDF. La découverte du monde des blancs est très dure ; on sent la lente mais inexorable descente aux enfers des deux jeunes : agression, indifférence ou mépris, faim. Finalement l’amour, qui peu à peu s’installe entre Samson et Delilah, triomphera...la dernière image montre leurs visages illuminés par le soleil levant !