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Salamandra

Salamandra

Pays : France, Argentine, Allemagne
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h30
Sortie : Prochainement
Avec : Dolores Fonzi, Joaquin Aguila, John Cale
Réalisateur : Pablo Aguero

Alba est venue récupérer Inti. Il a six ans ; elle, trente. Ils ne se connaissent pas. Lunatique, bavarde, naïve, Alba entraîne Inti en auto-stop jusqu’à une vallée de la Patagonie : El Bolson (Zone non nucléaire), refuge de renégats venus des quatre coins du monde. Chez le défunt Dr Schulz, jour et nuit se confondent en une fête sans fin, parmi de beaux monstres, des collections d’insectes et une foule d’animaux errants.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Premier film. Premières impressions. Premier voyage pour Indi, 6 ans, fils d’Alba.

Pablo Agüero a choisi une vallée de la Patagonie pour accueillir ses deux personnages en quête de bonheur : le plaisir de partager enfin une existence mère-fils et d’élaborer un style d’existence calme, à la campagne.
Pour ce qui est du style, la jeune femme s’appuie sur des « poncifs » hippie » (liberté, paix, affection, confort) et s’applique à définir un environnement idéal. Mais ses principes de décoration, appliqués à une masure dont les planches sont disjointes et masquent difficilement la réalité du dehors, sont peu constructifs. L’eau n’y est pas potable, les paysans sont méfiants, voleurs et incultes, les enfants cruels (Indi est indien !) et la météorologie de ces hauts plateaux, imprévisible.

De désillusion en déconvenues, la mère et le fils (admirable Joaquim Aguila), nouent leur lien sur fond de discours bavard, intellectuel, peu approprié. Frustration et incompréhension jalonneront ce parcours qui décrit fort bien, presque en temps réel (le rythme du film est aussi lent que la progression pédestre dans ces hauts-plateaux), la difficulté de se construire.