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O’Horten

O'Horten (La nouvelle vie de Monsier Horten)

Pays : Norvège
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h30
Date de sortie : Prochainement
Avec : Bard Owe, Espen Skjonberg, Githa Norby...
Réalisateur : Bent HAMER

Après 40 ans de bons et loyaux services, l’heure de la retraite a sonné pour Odd Horten, cheminot de 67 ans. Sa vie solitaire et bien rangée se trouve bouleversée par plusieurs questions dérangeantes... La seule certitude, c’est que Horten va au-devant d’avnetures hors du commun et de rencontres insolites. Quitte à trouver sur sa route un nouveau chien et une femme aimée jadis...


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

L’ovation semblait ne plus vouloir s’arrêter pour ce bel hommage que le réalisateur rend à sa mère, acienne sauteuse de ski.

L’histoire est à priori banale : un conducteur de locomotive prend sa retraite. Cet homme si bien rangé, ordonné et fiable, va vivre de multiples petits incidents plus ou moins insolites, filmés avec beaucoup de tendresse et un humour très fin.

Il regrette de ne pas avoir eu le courage de sauter à son tour, il pense avoir déçu son père. Mais comme dit un des personnages rencontrés : la vie arrive toujours trop tard, il n’est donc jamais trop tard pour recommencer.

Un film splendide.


C’est un solitaire, M. Horten. Et encore davantage quand, à l’heure de la retraite, il tente de se constituer une nouvelle identité. Il n’existe que par son environnement corporatiste : il est conducteur de train. Et le train qui file sur les rails de la nuit norvégienne, lignes blanches indiscernables dans le jour blafard, n’a pas de noir que les tunnels rythmant son voyage. Le décor est brossé, sombre, économe mais pas triste.
Lorsque M. Horten rate son dernier départ, il s’enfuit et ne cesse de se cacher des autres qu’il peine à côtoyer. Il pourrait être qualifié de ridicule alors qu’il n’est que perdu et se fie –naïvement- aux apparences.

Devant ce véritable conte philosophique, (Bent Hamer construit son cinéma comme un film à sketches à décoder) le spectateur est laissé toutefois très libre de son interprétation. Ode à la vie et à la mort, des images se côtoient, cocasses, inattendues, poétiques.
Homme apparemment ordinaire, M. Horten s’accroche à son rêve : le saut à ski qu’il n’a jamais pratiqué.
Les autres aussi ont des rêves. Et la « morale » de cette histoire pourrait être : « il n’est jamais trop tard pour bien faire, mais faites-le avant qu’il ne soit trop tard ! »