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Tiresia

Tiresia

Film français, canadien (2002).
Drame. Durée : 1h 55mn. Interdit aux moins de 16 ans
Date de sortie : 15 Octobre 2003
Avec Laurent Lucas, Clara Choveaux, Thiago Teles, Célia Catalifo, Lou Castel...
Réalisé par Bertrand Bonello

Tiresia, un transsexuel brésilien d’une grande beauté, vit clandestinement avec son frère dans la périphérie parisienne.
Terranova, un esthète à la pensée poétique, l’assimile à la rose parfaite et la séquestre pour qu’elle soit sienne. Privé de ses hormones quotidiennes, Tiresia va petit à petit se transformer devant ses yeux.
Impuissant face à ce qu’est devenue sa rose, Terranova va l’aveugler et la jeter à l’orée d’une banlieue voisine.
Tiresia est alors recueilli dans un piètre état, mi-homme/ mi-femme, par Anna, une jeune fille simple et sauvage qui prendra soin de lui. Pendant sa convalescence naîtront chez Tiresia des dons de prédiction. Mais la présence d’un oracle gêne l’Eglise, et le prêtre de la paroisse ne peut faire autrement que de se confronter à Tiresia.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

On attend de tout festival de Cannes un choc qui vous ébranle jusque dans les profondeurs. Cette année Tiresia est un de ces chocs. S’inspirant du mythe de Tiresias et le transposant, Bertrand Bonello parvient à un incroyable et fascinant équilibre entre le niveau irrationnel qui inspire les mythes et celui de l’histoire inscrit dans une réalité. C’est un film habité, religieux, au sens fort du terme, dont les images sont en résonance avec celles inscrites sur notre palimpseste originel.


It helps to have some background on the classical character, Tiresias, the blind hermaphrodite prophet of Thebes, and the various legends that led to his/her being blinded. Perhaps it won’t, because many audiences will not have the patience to stay with the first half - and, if they do, and are satisfied with a forty minute section which enables us to get a hold on aspects of the plot and characters, the ending is so elliptical and rapid, that we are left with enigmas that we may or may not want to take from the cinema.

Written and directed by Montreal and Paris-based Betrand Bonello (The Pornographer), the film opens with a long volcanic sequence of molten lava, spends a great deal of time observing (and ogling) the transexual prostitutes of Paris parks. When an obsessive and grim man imprisons the Brazilian Tiresis, the film is more coherent, the story of a collector, which ends in shocking violence. Tiresia is played by an actress and acts as a woman. In the second part, Tiresia is played by an actor and lives as a man. Laurent Lucas is the collector and it is more than an emotional jolt when we seem him vesting for a baptism. Presumably, the audience assumes this priest is the collector. The cast credits, however, indicate that he is another character played by the same actor (in the same way that Lucas does, as in Harry, He’s Here to Help and Who Killed Bambi ?) What follows is a use of both the Greek mythology and allusions to the Gospels, but by that stage the film has become so studied and puzzling that the temptation is to opt out


Prenez le mythe grec de Tiresias, ajoutez un long générique sur coulée de lave, saupoudrez de Beethoven. Faites durer le tout et mettez quelques très longues scènes, notamment au Bois de Boulogne, parmi les travestis brésiliens. N’oubliez pas la pure jeune fille, silencieuse, belle et douce, qui soigne le malheureux héros aux yeux crevés. Allongez la sauce avec beaucoup de dialogues inutiles et silences pesants

Vous avez tous les ingrédients pour un film sans queue - quoi que ce ne soit pas ce qui manque - ni tête, où les errances du scénario conduisent le spectateur à se demander où il est tombé. Le jeune travesti devenu oracle qui inquiète l’église, finit sous les roues du véhicule d’un prêtre au bout d’ 1 h 58. Un peu long pour un aveugle victime d’un accident de la route.