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The Tulse Luper suitcases

The Tulse luper Suitcases

Film américain, néerlandais, hongrois, luxembourgeois (2003).
Drame.
Durée : 2h 05mn.
Date de sortie : NC
Avec J.J. Feild, Valentina Cervi, Isabella Rossellini, Franka Potente, Don Johnson...
Réalisé par Peter Greenaway

Tulse Luper, écrivain et créateur, passe sa vie en prison dans les quatre coins du monde, du sud du Pays de Galles à Moab en Utah, Anvers, Vaux, Budapest, Kyoto et Mandchourie.
Cette histoire débute en 1928 avec la découverte de l’Uranium dans le Colorado et s’achève en 1989, à la chute du Mur de Berlin et la fin de la Guerre Froide, traversant soixante ans du 20e siècle.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Il faudrait avoir des yeux de paon et une cervelle comme un ordinateur pour ne rien perdre de ce que veut dire et ce que montre Greenaway. Ne nous plaignons pas : il y a cette fois dans cette œuvre foisonnante une progression narrative. D’une Amérique mormone où le péché fleurit parmi les cactus jusqu’à une Belgique brouillonne bousculée par le Mal suprême, la biographie du sir Luper nous fait traverser toutes les facettes des épreuves du siècle dernier.

Facettes est un mot bien pauvre pour célébrer ce festival incessant d’images qui se multiplient, se superposent, s’entremêlent et se mêlent à des paroles, des sons et des musiques. C’est un cinéma de fou du cinéma, d’intello inclassable autant charnel que cérébral, une sorte de monstre quoi. Il faudrait revoir chaque chapitre, presque chaque image comme une photographie et en redécouvrir l’enchaînement. Une vraie comédie humaine, et une bien longue histoire qui se continue. Un jour peut-être, tenterai-je de la relire page par page.