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Le Sourire de ma mère (L’Ora di religione)

Le sourire de ma mère

Film italien (2001)
Drame
Durée : 1h 42mn
Date de sortie : 20 novembre 2002
Avec Sergio Castellitto, Piera Degli Esposti, Jacqueline Lustig, Chiara Conti, Alberto Mondini ...
Réalisé par Marco Bellocchio

Ernesto est un peintre reconnu, illustrateur de contes pour enfants, séparé de sa femme Irène, père du petit Leonardo auquel il est profondément attaché. Il apprend par le mystérieux Don Pugni, secrétaire du non moins énigmatique Cardinal Piumini, que l’Eglise veut sanctifier sa mère. Ernesto est choqué par cette nouvelle, non seulement parce qu’il réalise qu’on l’a tenu dans l’ignorance au sujet de sa famille, mais aussi parce que cet événement est en complète opposition avec sa vie d’artiste, d’homme libre et athée.
En l’espace de quelques heures, les pressions et les démarches pour qu’il participe au processus de béatification s’intensifient. Les conflits explosent. Le souvenir de sa mère et de son sourire le plonge dans un désarroi qui va le pousser à reconsidérer son passé et à vivre différemment le présent.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Most film directors when asked about religion say that they are not religious (by which they mean church-affiliated) but declare that they are spiritual. This is the case here. For an Italian to say that they are not religious means looking at the Catholic church with a quizzical and questioning eye and finding it wanting while offering an alternative like art and creativity (the choice of the central character) as a more credible way of life. The trouble with the Church is that aspects of its activity can seem ridiculous and can be rightly ridiculed - especially when used and abused by ambitious Roman families who believe that promoting the cause for canonisation of one of them will bring wealth, position and prestige. This is a very ’in’ Italian film which will please or antagonise religious audiences who care about these things but may baffle those who do not.


En protestant à la fois respectueux et incompétent, je glisserais rapidement sur cette conspiration de procès en béatification plutôt douteuse, pour admirer la forme qu’a adoptée Bellocchio pour nous raconter cette histoire.
Un climat d’étrangeté dû sans doute à plusieurs éléments. Une présence très forte de la musique qui semble parfois précéder et induire certaines situations, des images très travaillées sur le plan des couleurs et des lumières, des séquences entre rêve et réalité. Avec même parfois des plans subliminaux. Tout un monde Vatican qui, dans ses décors et ses monuments m’a fasciné. Pour les raisons peut être signalées plus haut.


C’est quoi la cohérence, papa ? dit l’enfant avant de s’endormir . L’ensemble du film de Bellochio montre une démarche, une recherche. Arturo hésite : " je dois partir ". Il veut aller plus loin cela ne suffit pas, il sourit la distance lui permet librement sa réponse , de construire sa vie dans la cohérence, une recherche sans Dieu pour lui mais n’est-ce pas la même démarche à vivre, pour une vie de croyants.