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Portrait de la Jurée, Milja Radovic (Royaume-Uni / United Kingdom)

Portrait de la Jurée, Milja Radovic (Royaume-Uni / United Kingdom)

Milja Radović est chercheuse interdisciplinaire travaillant dans le domaine des religions, des médias et de la culture. Elle mène des recherches spécialisées dans le domaine du cinéma et ses travaux scientifiques portent sur l’histoire, la théologie, les arts visuels, la citoyenneté, le nationalisme, les conflits et la consolidation de la paix. Elle est l’autrice de nombreux articles et traités scientifiques. Elle donne des conférences à l’international (Bologne, Londres, Édimbourg, St Andrews, Rome, Oxford, Cambridge, São Paulo, Nairobi, Boulder, Durham, Kent) et a reçu de prestigieuses subventions et récompenses pour ses recherches novatrices dans son domaine. Milja Radović dirige le projet Reframing Space : Film as History à l’université de Vienne. En tant que membre d’Interfilm elle a participé à de nombreux Jurys œcuméniques (Berlin, Locarno, Karlovy Vary, Cottbus et Oberhausen).

Comment vous préparez-vous à cette mission ?

Je m’immerge dans les films sans préparation particulière. Après avoir regardé et repensé, analysé, je cherche
le contexte, etc.

Quelle est l’influence de votre foi ou de votre spiritualité sur votre vision du cinéma ?

C’est une question à un million de dollars. Je me suis interrogée à ce sujet tout au long de ma carrière. J’ai écrit des livres, des articles universitaires, etc. sur le cinéma et la religion. J’ai tendance à avoir des méthodes, des questions et des hypothèses claires. J’adopte une approche objective. Cependant, depuis que j’ai commencé à écrire sur les concepts de temps et d’espace, d’ontologie et d’histoire, l’iconographie (orthodoxe, sans perspective) a eu une grande influence et a suscité de nouvelles questions de recherche.

Selon vous, comment le cinéma peut-il servir de véhicule à la spiritualité et à la réflexion intérieure ?

Seulement en tant qu’acte artistique authentique, non pas pour « l’expression de soi » ou la vanité, mais en tant qu’art, pour citer Tarkovsky : qui prépare l’être humain à la mort, laboure l’âme et se libère de tous les -ismes, en tant qu’expérience spirituelle. C’est cela le cinéma. Tout le reste n’est que manipulation ou fabrication.

Retrouvez la bio de Milja Radović


Dr Milja Radović is an international interdisciplinary scholar in religion, media and culture. She conducts specialised research in film and her scientific work traverses history, theology, visual arts, citizenship, nationalism, conflict and peacebuilding. She is the author of numerous scientific articles and authored monographs. She holds lectures and keynotes internationally (Bologna, London, Edinburgh, St Andrews, Rome, Oxford, Cambridge, São Paulo, Nairobi, Boulder, Durham, Kent) and is the recipient of prestigious grants and awards for ground-breaking research in her field. Milja Radović leads the project Reframing Space : Film as History at the University of Vienna. As a member of INTERFILM, she has taken part in numerous Ecumenical juries (Berlin, Locarno, Karlovy Vary, Cottbus and Oberhausen).

How are you preparing for this mission ?

I emerge myself into films I have no special preparation. After watching and re-thinking, analyzing then I search the context etc.

How does your faith or spirituality influence your perspective on cinema ?

This is a millionaire dollar question. I have been questioning myself this throughout my whole career.
I wrote books and academic papers etc on film and religion. - I tend to have clear methods, questions, hypothesis. I take an objective approach. However lately since I started writing on the concepts of time and space - ontology and historical - iconography (Orthodox, without perspective) was a great influence and sparked new research questions.

In your opinion, how can cinema serve as a vehicle for spirituality and inner reflection ?

Only as an authentic artistic act, not for "self-expression" or vainglory, but as an art to quote Tarkovsky : that prepares human being for death, ploughs the soul and is liberated from all -isms, as a spiritual experience.
That’s film. Everything else is manipulation or fabrication.

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