Alors que nous sommes au cœur du festival, à mi parcours, le jury œcuménique poursuit son travail de délibération. Le week-end fut chargé en événements cannois avec notamment la fameuse montée des marches. Pour Federico, critique de cinéma italien, c’était la première fois, un vrai "baptême des marches" ! Federico habite à Rome et travaille pour la revue Rivista del cinematogafo. Il apprécie particulièrement l’organisation du festival qu’il qualifie de "bien meilleure que celle de Venise". Au menu des projections de ce mardi 20 mai : Almodovar, pour Los Abrazos rotos et Alain Resnais pour Les herbes folles. De quoi régaler un cinéphile. En milieu de journée, Radu Mihaileanu réunira son jury pour une nouvelle séance de débats et de travail.
Cette année, au cœur d’une sélection moins sage et plus fade que l’an dernier, les œuvres suscitent les passions, indigent les uns ou comblent les autres. Lors des projections presse, le public réagit beaucoup dans les salles face à des films très provocateurs, surprenants voire angoissants. Les visions horrifiques de torture et les fantasmes sexuels de Lars Von Trier provoquent des rires et des sifflets ; quelques heures après on applaudit le film de Ken Loach, même après que le générique soit passé. Le festival de Cannes offre cette joie de cinéphile de sentir une salle réagir, exprimer des sentiments, des réactions communes. Le cinéma vit en direct !
Sur la croisette, il n’y a pas que le soleil qui risque de brûler la peau. Les images enflamment aussi les écrans, miroirs de nos angoisses et de nos joies dans un monde en crise.