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Pluie sur le festival, soleil sur la sélection

Pluie sur le festival, soleil sur la sélection

Cannes 3ème jour : la pluie tombe, obligeant les festivaliers à se ruer sur les vendeurs de parapluie présents dès les premières gouttes à la sortie du palais. La croisette fait grise mine tout en gris. La sélection officielle, quant à elle, n’a jamais été aussi rayonnante. René Aucourt, le président du jury de cette année le confirme : « Je n’ai pas le souvenir d’une aussi bonne sélection depuis 2001 où j’étais venu au festival. Le rythme est très soutenu, on passe d’une salle à l’autre… à peine le temps de manger un sandwich ! Nous voyons des films de qualité, des œuvres profondes qui posent des questions. On ne peut vraiment pas dire que le festival soit superficiel ! ». Dès qu’ils ont du temps, les jurés sont sollicités par les journalistes ainsi que nos deux stagiaires, Justine et Elise, prêtes à saisir des images improvisées et à faire des portraits.

Côté sélection officielle, un seul film pour ce vendredi, Un conte de Noël - qui sortira en France dès le 21 mai prochain - un des trois films français en compétition. A la sortie du film, les jurés assistent à la conférence de presse. Puis le président du jury retrouve le magazine « le Pèlerin » pour une interview. L’après-midi s’achève et il faut déjà recontacter une autre journaliste, cette fois pour le site Internet « du Monde ».

L’après-midi a quand même permis à chacun de vagabonder plus librement dans le palais et surtout d’aller voir d’autres films dans d’autres sélections comme Le sel de la mer, premier film de la palestinienne Annemarie Jacir ou Soi Cowboy de Thomas Clay. Dans le premier, Soraya retourne en Palestine après un exil alors que Emad donnerait n’importe quoi pour en partir. Dans le deuxième, un couple dépareillé cherche un équilibre de vie à Bangkok entre problème de poids et instabilité affective.

Le festival de Cannes 2008 est en train de laisser son empreinte. La gravité, la force et la profondeur des sujets traités marqueront les cinéphiles qui repartiront chez eux nourris d’images puissantes. L’arrivée imminente d’Indiana Jones en première mondiale permettra sans doute de se détendre et de retrouver un peu de légèreté ! Eh oui ! Pour le jury œcuménique, Indiana Jones ça compte aussi, même si le film est hors-compétition ! Un film grand public, apparemment produit pour des raisons commerciales discutables, peut donner lieu à une réflexion très stimulante. Alors que tel autre film traitant explicitement d’un sujet profond ou essentiel ne sera pas de nature à favoriser une démarche intellectuelle. Mais là c’est un nouveau débat qui commence…