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Le Festival prend son rythme de croisière tandis que le Jury fait une plongée en cinéphilie

Le Festival prend son rythme de croisière tandis que le Jury fait une (...)

Il est 8h30 au théâtre Lumière. Le rideau s’ouvre majestueusement sur l’écran de la salle mythique. Une nouvelle journée commence. Le festival a maintenant pris ses marques. Les festivaliers cinéphiles connaissent bien ce rituel de la séance du petit matin. Ce jeudi 15 mai fut marqué par un grand voyage au cœur du pays cinéma. Plus de doute maintenant, la sélection officielle s’oriente vers des oeuvres indépendantes, films dits d’auteur aux sujets engagés et graves. Les jurés s’immergent dans ces films comme on plonge en eaux profondes ! Journée chargée au cours de laquelle ils ont pu voir les deux films phares de la programmation, Leonera et Les trois singes. La sélection « Un Certain regard » vivait quant à elle sa cérémonie d’ouverture avec le film Hunger du réalisateur anglais Steve McQueen (sic). Le jury oecuménique suivra certains films de cette sélection mais doit avant tout se concentrer sur la compétition officielle.

Qui dit intensification du rythme du festival dit aussi plus de travail. Le jury s’est réuni pour la première fois à huis clos ; c’est le début d’une série de réunions qui le conduira à la délibération finale du samedi 24 mai. « Il se réunira environ tous les 2 à 3 jours » précise René Aucourt, le président. On comprend aisément pourquoi. Il faut laisser passer quelques films, s’éloigner de leur intensité émotionnelle -et cette année on est servi ! - afin de réagir « plus à froid ». La compétition, très ouverte, reflète une cinéphilie d’une exceptionnelle richesse qu’il faudra pourtant bien départager…