
Au mois de mai, des milliers de professionnels ou amateurs de cinéma de tous les continents convergent vers la Croisette. Au milieu de ce flot ininterrompu, on se sent un peu perdu. Et en même temps, on se sent chez soi. On a envie d’aller vers l’autre. Dehors, il fait beau. Des festivaliers discutent en terrasse, autour d’un café ou d’un verre. On se reconnaît entre initiés grâce à la couleur de nos badges... On engage la conversation. Au Marché, on fait le tour des stands, de petits groupes se forment composés de producteurs, d’acheteurs, de directeurs de festivals ou même de curieux. A la sortie d’une projection, on débat spontanément du film que l’on vient de voir de manière critique, philosophique ou anecdotique.
Tous les jours, le Jury oecuménique se réunit pour débattre des films du jour. Ou plutôt échanger, car c’est véritablement d’un échange qu’il s’agit. Les juré(e)s français, allemande, chinoise et italienne apportent au dialogue leurs cultures différentes, leurs regards propres. Ils vont aussi à la rencontre de cinéphiles, de professionnels. Pour parler de cinéma. D’un cinéma qui a besoin que l’on parle de lui, qui a besoin de rencontrer son public. Ces rencontres, ces échanges, sont la raison d’être d’un festival ; c’est la force de Cannes.