
Pour les organisateurs du Jury œcuménique, le Festival de Cannes est le rendez-vous le plus important de l’année. Parce que c’est le plus grand festival de monde et parce que l’activité déployée autour du Jury (stand, site Internet, événements) est unique en son genre.
Mais bien entendu, les activités des deux organisations chrétiennes de cinéma, Interfilm et Signis, se poursuivent tout au long de l’année, avec l’organisation de jurys œcuméniques, inter-religieux, protestants ou catholiques dans de nombreux festivals à travers le monde. Interfilm et Signis, c’est également des séminaires, des publications, des sites Internet, etc. Avec un dénominateur commun : la passion du cinéma de qualité, dans sa diversité.
Les prix œcuméniques sont l’expression de cette diversité cinématographique. Mais depuis quelques années, Signis tente également d’apporter un soutien à la production des pays du sud en s’investissant dans des initiatives d’aide à la postproduction. En 1998, elle crée le concours de postproduction pour les films d’Amérique Latine (www.signis.net/postproduccion). 2005 était la cinquième édition de ce concours. Le résultat ? Il est devant nous aujourd’hui, puisqu’un des films primés par ce concours, El violin de Francisco Vargas, sera projeté mercredi à 14 h et 22h à Debussy dans la section Un Certain Regard. El violin n’est pas un film à thématique chrétienne. C’est plutôt une réflexion sur la violence mise en images de manière forte et osée. Et qui témoigne de la rencontre, à un moment donné, entre des professionnels chrétiens et un film en phase de production. Cette rencontre entre chrétiens et cinéma dans un milieu professionnel est aussi la raison d’être du Jury œcuménique.