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Le Jury oecuménique fait se rencontrer cinéma et religion

Le Jury oecuménique fait se rencontrer cinéma et religion

Le Jury oecuménique suscite l’intérêt des professionnels du cinéma comme du monde ecclésiastique. Voici deux lettres qui nous ont été envoyées par le Pasteur Jean-Daniel Dollfus, président du conseil régional de l’Eglise réformée Provence-Côte d’Azur-Corse, et par Monseigneur Louis Sankalé, évêque de Nice. Nous les remercions de leurs encouragements.

Chers amis,

Le conseil régional de l’Eglise réformée en Provence-Côte d’Azur-Corse vous souhaite la bienvenue à Cannes. reconnaissant pour votre témoignage oecuménique au sein du Festival et dans la Cité et pour la pertinence de vos choix fondés non seulement sur la qualité artistique des oeuvres mais aussi sur ce qu’elles décrivent de la profondeur humaine et des valeurs que l’on retrouve dans l’Evangile, le conseil régional vous adresse tous ses encouragements et messages les plus fraternels.

Jean-Daniel Dollfus

 

Je suis heureux de saluer toutes les personnes qui de près ou de loin s’intéressent à cette manifestation et qui expriment aussi que le Cinéma est bien un Art. La chose n’est plus à démontrer.

La place de la religion dans le cinéma est celle qu’elle occupe dans la société, dont le cinéma se veut un reflet. Le cinéma montre d’une part quelque chcose avec son regard à lui, de ce qu’est la société qui nous entoure, et des questions qu’elle se pose, les modes de vie qui sont les siens et la transcendance dans cet univers a sa place, et d’autre part, le cinéma interroge. Il ne fait pas que montrer, il interpelle, et de ce point de vue, la notion de message que fait passer un film, quand bien même il ne ferait que montrer est également importante.

Il faut rappeler que la dimension religieuse du Septième Art ne réside pas seulement dans la façon dont il porte à l’écran des pages bibliques ou des sujets tirés de l’Evangile ; je crois que tout ce qui nous est dit sur l’homme, sur ses questions, sur ses aspirations à la liberté, à la justice, à l’amour, tout ce qui nous est dit sur l’humain, d’une façon ou d’une autre, ouvre une fenêtre vers le religieux. Je suis frappé de voir comment des films, qui, a priori, n’ont pas d’ambition religieuse, donnent quand même une place à cette dimension de la vie humaine.

Je suis heureux de saluer la présence du Jury oecuménique dans le Festival de Cannes.

Ce Jury oecuménique dont la vocation est d’attirer l’attention sur les qualités artistiques et humaines des oeuvres cinématographiques reflétant le message de Jésus-Christ, et cela, dans l’expression de la beauté et de l’amour et dans la dénonciation de l’injustice et de l’intolérance. Il manifeste bien ce que Paul VI disait à sa manière : "L’Eglise est experte en humanité", et cela signifie que rien de ce qui est humain n’est étranger à l’Evangile et que le chrétien par vocation est dans le monde, il est dans la société qui nous entoure, il n’est pas sur une autre planète et le cinéma en tant qu’il reflète cette société l’intéresse en tant qu’il interroge le spectateur.

Le Jury oecuménique manifeste cet intérêt, j’encourage les membres de ce Jury à accomplir leur mission, à être présents avec l’intérêt et la compétence que nous leur connaissons, pour faire une fois de plus du choix qu’ils feront, une référence puisqu’à côté des prix qui sont décernés, celui que décerne le Jury oecuménique demeure, et qu’il est chaque fois relevé par les médias et cela constitue une référence. Je rappelle quelques uns des films primés par le Jury oecuménique : Libera Me, Soleil trompeur, Land and Freedom ou plus récemment, en 1996, Secrets et mensonges.

J’espère que cette année encore ce Jury portera son choix sur un film dont il soulignera les qualités artistiques, cinématographiques mais aussi en connivence avec les valeurs que véhicule l’Evangile.

Monseigneur Louis Sankalé