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Factory North Portugal

Quinzaine des Cinéastes
Factory North Portugal

Nationalité : Portugal
Genre : Court-métrage
Durée : -
Date de sortie : 2023
Réalisateurs : André Guiomar - Mya Kaplan, Maria de Mario Macedo - Dornaz Hajiha et Mariana Bartolo - Guillermo Garcia Lopez

Le programme Factory des Cinéastes vise à l’émergence de nouveaux talents sur la scène internationale en permettant à quatre binômes de jeunes cinéastes fraichement formés (un cinéaste régionale associé à un cinéaste international) de co-réaliser un film.

Après Taiwan, le Danemark, la Finlande, le Chili, l’Afrique du Sud, le Liban, la Tunisie et les Balkans, c’est le Portugal du Nord qui est à l’honneur, avec trois courts métrages, coécrits et coréalisés en duo par trois cinéastes portugais associés à trois cinéastes internationaux (issus d’Israël, d’Iran et d’Espagne).


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Les deux premiers courts du projet Factory présenté par la Quinzaine ont une forte connotation religieuse.
Le premier, L’Écharde ajoute une nouvelle touche aux scandales pédophiles qui secouent l’Église catholique ces dernières années. Le prêtre, après avoir invité Téo à se confesser, abandonne l’adolescent en quête de père à son trouble, ayant du mal à dominer le sien. Pourtant c’est Téo qui avait maîtrisé le serpent (tentateur).

Le deuxième, Maria montre à la fin l’héroïne, submergée par des problèmes familiaux divers, trouver une échappatoire dans une soirée dansante aux couleurs chaudes, où tout le monde, sourire aux lèvres, danse un genre de madison sur une chanson dont les paroles sont une prière à la Vierge Marie. Si on veut souvent de façon abusive réduire la religion à un rôle consolateur, son association ici à la danse aux allures profanes est très intéressante. Surtout, le fait qu’il s’agisse d’une danse collective, et non en couple, signale l’importance d’une communauté qui permet aux êtres mal dans leur peau et dans leur vie, de s’abandonner à une joie de vivre partagée et ainsi de souffler, voire de guérir.

Le troisième, Les mouettes dévorent le ciel inscrit une histoire d’amour lesbienne sur fond de misère dans un port de pêche menacé de disparition par l’action des bateaux de croisière. Une scène érotique dans un très beau noir et blanc suggestif, côtoie sans transition un gros plan sur des filets de pêche en attente de réparation – tout est dit.