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Black Flies

Competition Officielle
Black flies

Nationalité : U.S.A.
Genre : Thriller, Drame
Durée : 2h 00min
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Jean-Stéphane Sauvaire
Acteurs principaux : Sean Penn, Tye Sheridan, Katherine Waterston

Ollie Cross, jeune ambulancier New-Yorkais, fait équipe avec Rutkovsky, un urgentiste expérimenté. Confronté à une extrême violence, il découvre les risques d’un métier qui chaque jour ébranle ses certitudes sur la vie... et la mort.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Les mouches noires du titre du film, ce sont celles qui sentent la mort avant les humains. La dure vie des ambulanciers urgentistes, confrontés quotidiennement à la violence physique et verbale, à la misère et au sordide, et surtout au défi de sauver des vies. Sans compter la pression qui empoisonne l’atmosphère jusque dans les vestiaires, et qui n’est pas à la franche camaraderie. Tout cela accumulé au manque de reconnaissance et aux vies personnelles qui en prennent un coup, peut conduire certains à un acte désespéré. Heureusement, les vies sauvées sont source d’une immense joie et d’une émotion intense. C’est ce que nous montre J-S Sauvaire en suivant les interventions de Rut (Sean Penn), le senior usé et désabusé (irritant à mastiquer sa pique en bois sans arrêt), et Cross (Ty Sheridan, excellent en coéquipier junior à la vocation toute tracée en médecine, et qui se verrait bien en ange gardien). Mais tout n’est pas blanc ou noir dans les situations de crise, et nous sommes ici conviés aussi à une réflexion éthique sur le respect de la vie. Le rythme est soutenu, et le port de la caméra sur l’épaule donne parfois un peu le vertige dans le feu de l’action ; la musique reste discrète face aux sirènes des ambulances.
Le film, plein d’humanité, rend un superbe hommage aux urgentistes.


Rappelant le film de Martin Scorsese A tombeau ouvert, le long-métrage de Jean-Stéphane Sauvaire adapté du roman 911 de Shannon Burke, est le récit du quotidien infernal de deux ambulanciers urgentistes de Brooklyn. Mais ce film est bien plus que cela : il nous livre le combat intérieur du jeune Ollie Croos (Tye Sheridan, Steve dans The Tree of Life de Terrence Malick) qui, avant d’entamer ses études de médecine, est le co-équipier de Gene Rutkovsky (Sean Penn), urgentiste taiseux aux gestes sûrs et expérimentés. Le mal est la souffrance sont si forts dans ce quartier de New York qu’Ollie voit sa conscience ébranlée et sa vocation remise en cause tandis qu’il lutte avec Gene Rutkovsky contre la mort.
Mais tel l’archange Saint-Michel terrassant le dragon, Ollie finira par déployer les deux ailes dessinées sur les manches de son blouson comme pour attester sa victoire sur le mal, représenté par les « mouches noires ».
Le film, qui nous offre une séquence d’une violence insoutenable de la nuit balayée par le sang, suivie par un pur moment de douceur et de blancheur de corps amoureux retrouvés, est riche de contrastes.


Avec ce nouveau long-métrage, Jean-Stéphane Sauvaire nous plonge en totale immersion dans le milieu des ambulanciers urgentistes de New-York.
Black Flies est un film au cœur de l’action qui nous prend aux tripes et ce dès les premières images. Le spectateur sait qu’il s’embarque dans une aventure à cent à l’heure et certains pourraient même y laisser des plumes. Ollie Cross, ange au milieu de l’Enfer, va justement lui, se brûler les ailes. Ce personnage, interprété divinement par Tye Sheridan, va se retrouver confronté à la dure réalité du terrain et osciller entre coups bas de son équipe et coups durs de la vie qui ne fait jamais de cadeaux.
Sublime tableau noir d’un monde où tout bascule au son des sirènes des ambulances, le réalisateur nous en a ainsi mis plein les yeux grâce à une photographie magnifique et une mise en scène oppressante mais très léchée.


Les mouches noires ce sont celles qui tournent autour des cadavres en putréfaction. La mort est omniprésente dans le dernier film du réalisateur français Jean-Stéphane Sauvaire, mais il est aussi question d’anges, de chute et de rédemption.
Les anges gardiens ce sont les ambulanciers paramédicaux des services d’urgence de New York. Ils sont les témoins bienveillants de toute la misère sociale et humaine qui sévit dans la ville qui ne dort jamais. Ils ne sont pas insensibles pourtant et chacun se protège à sa façon. Il y a les anges déchus, ceux qui ne supportent pas cette pression et s’en échappent par l’ironie ou le suicide. Et puis il y a Cross, le jeune nouveau et innocent, toujours sur la brèche mais qu’un moment d’épiphanie viendra sauver.
Black flies est un vrai film américain, sombre et palpitant, toujours très rythmé d’images fortes de de musique assourdissante. Il s’attaque au mal du moment que le cinéma américain traite à bras le corps : les troubles liés la santé mentale et leurs conséquences qui font des ravages aux États-Unis.