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The Stranger

Un certain regard
The Stranger

Nationalité : Australie
Genre : Policier Thriller
Durée :1h57-
Date de sortie : 2021
Réalisateur : Thomas M. Wright
Acteurs principaux : Sean Harris, Joel Edgerton, Ewen Leslie, Jada Alberts, Steve Mouzakis

Un thriller policier dans lequel deux homme, Henry et Mark, se rencontrent et se lient d’amitié. Mais ce qu’Henry ne sait pas, c’est que Mark est un agent infiltré cherchant à le faire condamner pour un meurtre non résolu.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Un thriller australien, avec une mise en scène au cordeau. Elle place le spectateur du point de vue d’Henry – il ignore qu’il a à faire à la police, il fait confiance d’abord, puis se retrouve désorienté. Il est timide et doux, et même s’il reconnaît avoir eu un accès de violence dans le passé, même s’il s’est engagé dans une affaire trouble : on se prend d’une certaine sympathie pour lui.
Les indices nous seront délivrés petit à petit. Comme lui, nous ne les entendrons ou ne les comprendrons pas tout de suite. Et lorsqu’enfin nous apprenons qu’il est soupçonné d’un crime… le doute nous envahit, si ce n’est le déni. Et comme lui, le spectateur est mis à l’épreuve. Jusqu’au bout on se met à espérer un dénouement qui contredise ce qui apparaît de plus en plus comme une évidence... La caméra est élégante, avec de belles lumières presque monochromes, des visages en gros plan. Des acteurs sont sur la réserve, rôle oblige.
Un film esthétique, à voir pour le plaisir d’un bon policier sans violence à l’écran. Donne un éclairage intéressant sur la question de la formation des preuves.


The Stranger est un film d’hommes. Basé sur une histoire vraie, il retrace la traque menée par la police australienne pour arrêter un meurtrier d’enfant. Le crime a été commis en 2002 et il n’y a ni corps ni preuves. Seuls les soupçons d’une équipe d’enquêteurs vont mener, des années après, à une opération d’infiltration pour approcher le suspect et le mener aux aveux. Le policier infiltré c’est Mark, lui-même père d’un petit garçon.
Le film nous plonge dans une Australie rurale et reculée, loin des grandes villes connues. Les paysages et les personnages sont bruts et sombres, le jeu des acteurs d’une sobriété absolue. La mise en scène est construite comme un puzzle dont toutes les pièces ne se mettent en place qu’à la fin. Mais même là, le spectateur se demande encore s’il a bien trouvé toutes les clés d’une intrigue emmêlée et hachée à souhait.