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Heojil Kyolshim

Decision to Leave
Compétition Officielle
Heojil Kyolshim

Nationalité : Corée du Sud
Genre : Romance Thriller Drame
Durée : 2h18
Date de sortie : 2022
Réalisateur : Park Chan-Wook
Acteurs principaux : Tang Wei, Go Kyung-pyo, Park Hae-il, Park Yong-Woo, Jung-hyun Lee

Hae-Joon, détective chevronné, enquête sur la mort suspecte d’un homme survenue au sommet d’une montagne. Bientôt, il commence à soupçonner Sore, la femme du défunt, tout en étant déstabilisé par son attirance pour elle.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Au départ c’est un polar classique : un policier soupçonne une femme d’avoir assassiné son mari. S’ensuit un jeu du chat et de la souris entre les deux personnages. Ils planquent chacun devant chez l’autre, se suivent, s’épient. Le jeu des reflets dans les miroirs et les écrans laisse entrevoir un amour naissant mais caché. L’histoire se déroule en deux temps, comme pour mieux complexifier l’intrigue. Il y a lui d’abord qui tombe amoureux. Puis c’est à son tour à elle de chavirer en entendant un mot qu’elle ne comprend pas dans un premier temps. Mais elle réalise qu’il s’agit d’une déclaration d’amour. Elle est désormais prête à tout, même au pire, pour retrouver celui qu’elle aime.
Le film du réalisateur coréen Park Chan-Wook est subtilement bien mené avec une belle maîtrise esthétique dans l’utilisation des plans et des cadrages. Il est aussi truffé de symboles récurrents et de mots à forte charge dramatique. Il n’en fallait pas moins pour conter avec brio l’histoire d’un amour absolu.


Avec Decision to leave, Park Chan-wook nous offre un excellent polar complexe, accompagné d’une intrigue romantique subtile. Le scénario est bien construit, l’intrigue à rebondissements semble s’égarer dans un dédale d’hypothèses, pour se dénouer progressivement. Park Hae-il est remarquable dans le rôle du flic élégant et insomniaque, déstabilisé par sa fascination pour la principale suspecte. Tang Wei ne l’est pas moins en chinoise, femme fatale, au coréen imparfait qui ajoute à son charme. Sur le plan artistique, notons la mise en scène sophistiquée qui regorge de trouvailles comme le dédoublement des personnages, la composition rigoureuse des gros plans captant les nuances des expressions, les flash-back pertinents, la beauté des images de mer.
Un grand film qui devrait marquer le festival.


Les premiers mots qui me sont venus à l’esprit à la fin de ce film sont : brillantissime et époustouflant. Ce film nous impressionne par son excellente maîtrise, une histoire bluffante et alambiquée. C’est à un drame psychologique et romantique, un thriller vénéneux et sensuel que nous convie Chab-Wook Park.
Si au début, l’intrigue semble limpide et classique, elle va par la suite se complexifier. Cette œuvre racée lorgne du côté du ’polar hitchcockien’ en proposant une interprétation très personnelle du film Vertigo (Sueurs froides).
Nous découvrons une belle inventivité tout au long du film, une mise en scène qui nous tient constamment en haleine, des plans fort bien cadrés, une narration ingénieuse qui utilise à bon escient flashbacks, ellipses...
Une fois de plus, Chan-Wook Park nous démontre qu’il est un brillant représentant du cinéma sud-coréen.