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God’s Creatures

Quinzaine des Réalisateurs
God's creatures

Nationalité : Irlande Grande-Bretagne U.S.A.
Genre : Drame
Durée : 1h36
Date de sortie : Prochainement
Réalisateur : Anna Rose Holmer, Saela Davis
Acteurs principaux : Emily Watson, Paul Mescal, Aisling Franciosi, Declan Conlon, Marion O’Dwyer

Dans un village de pêcheurs irlandais. Les mensonges d’une femme pour protéger son fils ont un impact dévastateur sur la communauté, sa famille et elle-même.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Dès le départ avec les gros plans sur l’eau sombre, on sent sa force, sa puissance tourbillonnante. Cette eau va donner la vie par le travail qu’elle fournit aux pêcheurs et ostréiculteurs de ce village irlandais. Mais elle tue aussi des hommes de la mer qui n’ont jamais appris à nager.
Il faut qu’une mère perde son fils pour qu’une autre retrouve le sien. Nous voyons là des figures de mères aimantes, protectrices, torturées...
Faut-il sauver son fils ou permettre à la vérité d’éclater ? Les sombres secrets des villages laissent des traces durables... Le combat moral et spirituel de cette mère à la présence remarquable est porté avec précision, humanité, silence...
Quelle espérance dans ces petits villages côtiers où rien ne semble pouvoir changer ?


Une mer agitée, des eaux sombres et dangereuses qui avalent les bateaux et les corps quelques fois : nous sommes en Irlande dans un petit village qui vit de la pêche et des parcs à huîtres, au rythme des marées. Une vie rude face au vent et aux tempêtes.

Ce film dense sombre et esthétique nous livre un portrait de cette petite communauté pauvre et pratiquante « nous sommes tous des créatures de Dieu dans le noir » ; et celui d’une mère de famille, magnifiquement interprétée par Emily Watson, dévouée, aimante, attentive, malgré les épreuves et la fatigue que le retour du fils perdu va ébranler. Jusqu’où ira-t-elle pour protéger les siens ?
A travers son histoire c’est l’âme humaine que nous sondons, la culpabilité le remords le pardon l’intégrité morale. Autant de fissures autour d’elle, en elle, et une vie qui prend l’eau à l’image de ce magnifique ciel qui s’assombrit et de la pluie qui tombe, drue.

Pour conserver l’espoir ou tout simplement se sauver soi-même, est-ce que la seule issue serait de partir ou mourir ?


Immersion dans un village irlandais. Ici tout le monde est pêcheur, inutile de savoir nager… La mer est celle qui fait vivre, mais parfois défait les familles. Si les temps sont parfois difficiles, la vie en communauté permet de vivre. Mais les jeunes aspirent à ce que les choses bougent.
Histoire d’un garçon prodigue, après une tranche de vie en Australie. Il veut relancer le parc à moules familial abandonné suite à son départ. Son père le rejette mais sa mère le chérit - davantage peut être que sa sœur restée au pays. Histoire de son ex, qui devra subir ses abus mais saura se battre pour se relever. Histoire de la mère, admirable dans la personne d’Emily Watson, au croisement du destin de ces trois jeunes, écartelée entre son affection et ses valeurs fortement ancrées dans les traditions locales.
Non-dits et mensonges, actes manqués ou décisions courageuses tissent le devenir de chacun. Un film psychologique subtil, chacun a sa part d’ombre et de lumière : le réalisateur nous laisse apprécier et deviner les passés possibles.
Avec un scénario consistant pour 1h36 de projection, un montage serré, avec des très belles images de paysages marins, des acteurs impeccables… ce film est un petit bijou que l’on espère retrouver à l’automne sur les écrans !