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For the Sake of Peace

Au nom de la Paix
Séances Spéciales
For the sake of peace

Nationalité : U.S.A. France
Genre : Documentaire
Durée : 1h34
Date de sortie : 2021
Réalisateur : Christophe Castagne, Thomas Sametin
Acteurs principaux : Nandege Magdalena Lokoro, Gatjang Dagor

Le Soudan du Sud est le plus jeune État au monde, en guerre avec lui-même. Pourtant, à travers cette obscurité et ces conflits à répétition, un espoir luit : la détermination de jeunes, femmes et hommes, qui refusent de renoncer à la Paix.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Un documentaire plein d’espérance qui nous raconte deux initiatives de paix au Sud Soudan à travers l’histoire de deux jeunes adultes soudanais croyant qu’un avenir moins violent est possible !
La photo est remarquable, nous invitant au voyage.
Nous suivons en parallèle Nandege, jeune maman, médiatrice pour la fondation Whitaker et l’ONU qui agit pour la mise en place d’une conférence de paix entre deux communautés devant faire boire leurs troupeaux à la même source. Vols de bétail et enlèvements d’enfants génèrent la guerre depuis des générations dans un pays où on est pourtant habitué à partager le peu qu’on a. Qu’une femme réussisse une telle rencontre est un beau signe de l’évolution des mentalités.
Au camp de réfugié de l’ONU, c’est un jeune arbitre de foot qui participe à l’éducation des jeunes par le sport.
Tous deux sont convaincus que l’éducation est indispensable pour baisser le niveau de violence. Mais il n’y aura pas de paix sans justice, chacun ouvre son cœur pour tenter de formuler un difficile pardon...


En une heure et demie, ce documentaire militant pour la paix nous offre un bain d’Afrique dans tous ses états. On s’y croirait avec les lumières chaudes, la poussière et la chaleur, les routes cabossées voire impraticables, les villages de maisons traditionnelles, les troupeaux de vaches maigres... Des images particulièrement belles pour un documentaire, avec deux reportages pour la même cause :
Le foot comme apprentissage des règles, du respect de l’autre. Promu par l’arbitre Gatjang, le but est atteint lorsque l’équipe perdante félicite les gagnants d’un autre camp ethnique. Et lorsqu’à cette école, des dizaines d’équipes de jeunes se constituent dans le pays, qui ne porteront plus la culture de la violence.
Une négociation de paix à hauts risques pour Nandege, mère de deux enfants, d’une force incroyable dans un pays où traditionnellement les femmes ne comptent guère. Quand voler le bétail de la tribu voisine est perçu comme un acte de virilité, le pardon et la paix sont un chemin douloureux. Les visages en gros plan trahissent les souffrances passées, la colère, l’inquiétude. Le plaidoyer des femmes est limpide et emporte peut-être l’adhésion finale « arrêtez de nous faire des enfants tant que vous n’avez pas fait la paix ». Prélude à des conversions sincères ?