Primary Menu

Coupez !

Hors Compétition
Coupez !

Nationalité : France
Genre : Comédie
Durée : 1h51
Date de sortie : 2022
Réalisateur : Michel Hazanavicius
Acteurs principaux : Matilda Lutz, Bérénice Bejo, Romain Duris, Finnegan Oldfield, Luàna Bajrami

Un tournage de film de zombies dans un bâtiment désaffecté. Entre techniciens blasés et acteurs pas vraiment concernés, seul le réalisateur semble investi de l’énergie nécessaire pour donner vie à un énième film d’horreur à petit budget. L’irruption d’authentiques morts-vivants va perturber le tournage…


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Que cela fait du bien ! un film qui nous surprend, et nous fait franchement rire...
Trois parties qui se déroulent en poupées russes : un film dans un film dans un film. Vous avez compris ? non c’est normal. Michel Hazanavicius nous régale en jouant avec un scénario complètement décalé et au second degré.
Au démarrage une histoire de zombies à dormir debout, où les acteurs deviennent eux-mêmes zombies, remake d’un film japonais. Au centre une hache, une vraie qui coupe tout et tout le monde. Sensibles au massacre : s’abstenir. Avec les acteurs désabusés, les techniciens qui n’assurent pas, le scénario imposé par les japonais, le réalisateur qui s’accroche, nous avons tous les ingrédients du parfait navet. Quand le générique de fin apparaît, nous en sommes presque gênés pour eux. Et alors la magie apparaît, nous remontons le scénario du scénario, la réalisation de la réalisation, du pire au meilleur et du meilleur au pire... pour le meilleur. Vous n’avez toujours pas compris ? C’est normal. Allez-y. C’est délirant.


Serions-nous en présence d’un objet filmique non identifié, sur le tournage d’un film de zombies dans un bâtiment désaffecté ? Coupez met en scène une équipe de cinéma avec un jeune héros imbu de lui-même et arrogant, un réalisateur tyrannique, une jeune fille inventive, une myriade d’acteurs pas toujours concernés ni enthousiastes, ainsi que des techniciens blasés.
En nous présentant l’envers du décor, l’intérêt du film est de valoriser le travail des cadreurs, des régisseurs, des scénaristes ou des maquilleurs, tout un monde invisible du cinéma. Avec une structure narrative complexe - qui réserve un certain nombre de rebondissements - Hazanavicius fait une déclaration d’amour au cinéma et à ceux qui le font, tout en nous montrant la nécessité de répondre aux demandes de l’industrie : « faire rapide, pas cher et dans la moyenne ».
Malgré une dose d’humour noir et une pincée d’horreur zombiesque, nous étions en droit d’attendre pour l’ouverture de ce 75ème festival de Cannes un film plus pertinent et plus percutant.


Un film hilarant qui fait l’ouverture du Festival de Cannes... c’était un sacré pari et le pari est plus que réussi ! Toute la salle a en effet ri avec plaisir et délectation. Michel Hazanavicius est un amoureux inconditionnel du cinéma et on le sent tout au long de son film. Romain Duris excelle lui dans un rôle de réalisateur complètement habité par son personnage qui se donne corps et âme pour la réussite de sa série Z. Jean-Pascal Zadi campe le compositeur de la musique du film en direct et vient nous apporter une touche de fraîcheur encore plus démente. La fraîcheur est loin d’être présente justement face à des zombies qui saignent et vomissent abondamment à grosses giclées complètement exagérées. Ce Shaun of the dead à la sauce française est divinement bien mal joué et le scénario est excellent de A à... Z ! On en redemande !