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Making Waves : The Art of Cinematic Sound

Cannes Classics
Making Waves : The Art of Cinematic Sound

Nationalité : U.S.A.
Genre : Documentaire
Durée : 1h34
Date de sortie : 2019
Réalisateur : Midge Costin
Acteurs principaux : Steven Spielberg, George Lucas, Barbra Streisand, John Lasseter, Andrew Stanton

Les plus grands noms nous font plonger dans l’histoire et l’impact du son au cinéma


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Riche en extraits de films, ce documentaire sur le métier de sound-designer, souligne l’importance capitale du son au cinéma.

"Avant de naître, vous êtes dans les ténèbres. Le son est le premier sens qui se développe. Après 6 ou 7 semaines, vous entendez battre le coeur de votre mère. Le son nous marque bien plus profondément que l’image." Inaugurant le documentaire Making waves : the Art of Cinematic sound (2019), l’affirmation de Walter Murch, designer sonore d’Apocalypse Now, a tôt fait d’être illustrée par de nombreux extraits de films célèbres. Eux-mêmes entrecoupés d’autres témoignages de pros qui ont tous fait la preuve de leurs talents artistiques sonores. Jugez-en plutôt : sans Murray Spivach, le tout premier roi Kong n’aurait pas grogné si sauvagement. Sans Ben Burtt, les robots et les épées-laser de Star Wars ne nous auraient pas projeté si loin dans l’univers galactique. Sans Alan Splet, les visions de David Lynch auraient été bien moins cauchemardesques. Et sans Gary Ruydstrom, le réalisateur de Toy Story reconnaît lui-même que ses personnages "n’auraient pas eu autant de profondeur" psychologique. Une heure et demie plus tard, on en redemande encore, tant on éprouve du plaisir à s’enrichir de ces éclairages... auditifs.

Outre l’intérêt de mettre en lumière ce métier peu connu, la réalisatrice américaine Midge Costin peut se targuer d’avoir fait un remarquable travail de démonstration pédagogique. En construisant un schéma simple et clair, positionnant les différentes familles de son comme dans un grand orchestre. En élargissant le design à tous les aspects du son (enregistrements de dialogues, sons d’ambiances, bruitages, effets spéciaux, mixage multi-canaux, etc...). En faisant appel à une productrice avocate afin d’obtenir tous les droits des extraits, à l’issue de neuf années de négociations. En faisant mémoire de la fine fleur des pionniers du sound-design. En rendant hommage à tous ces "inconnus", qui dans l’ombre, ont permis aux images d’apparaître dans la lumière.