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Le Daim

Quinzaine des Réalisateurs
Le Daim

Georges, 44 ans, et son blouson, 100% daim, ont un projet.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Comédie, thriller, film fantastique ? Le Daim est un peu tout cela. On rit de quelques bonnes blagues mais on s’inquiète des signes d’une folie naissante. On voudrait croire que les choses vont se remettre en ordre, mais tout devient source d’inquiétude avant de sombrer dans l’absurde. Face à la violence, on ne peut que constater l’absence de ce qui ferait raison et pourrait rassurer.
Coup de chapeau à Jean Dujardin et Adèle Haenel parfaits dans leurs rôles !
« Et si tu n’existes pas, comment est-ce que j’existerais ? » Le scénario s’ancre sur la chanson et la perte de sens lorsqu’un être vient à manquer. Il s’épanouit dans le glissement vers la folie lorsque plus aucune relation ne compte. Il montre comment le mensonge fait basculer une destinée, comment le surmoi peut agir pour nous permettre de nous contrôler ou nous faire perdre nos repères.
Concernant la réalisation, tout s’enchaine admirablement avec un scénario habilement crescendo sans aucun temps mort. Chaque instant livre un signe, un trait d’humour, une source de tension, un rebondissement… En moins d’une heure 20, Quentin Dupieux se révèle ici un maître du cinéma.