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Ten Years in Thailand

10 ans en Thaïlande
Hors Compétition
Ten years in Thailand

Nationalité : Thaïlande
Genre : Drame
Durée : 1h35
Date de sortie : 2018
Réalisateur : Aditya Assarat, Wisit Sasanatieng, Chulayarnnon Siriphol, Apichatpong Weerasethakul, Chookiat Sakveerakul
Acteurs principaux : None

Quatre cinéastes thaïlandais imaginent ce que pourrait être leur pays dans 10 ans.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Comment voyez-vous la Thaïlande dans dix ans ? C’est à cette question que répond les quatre séquences du film, véritables essais visuels sans lien, réalisés par Aditya Assarat, Wisit Sasanatieng, Chulayarnnon Siriphol & Apichatpong Weerasethakul. Leurs points communs ? L’omniprésence de l’armée, la répression de la liberté d’expression, la dictature de la pensée correcte, une faible lueur (ou pas) d’espoir. Les réalisateurs jonglent avec les genres, du kitch psychédélique aux longs plans séquences, en passant par la science-fiction dystopique. Cependant il n’est pas aisé de comprendre toute la subtilité du message quand on est peu au courant de la mutation qu’opère actuellement la Thaïlande... Cette séance spéciale aura le mérite d’attiser la curiosité du spectateur sur un cinéma thaï et d’éveiller les consciences les plus averties.


Voilà une déclinaison de l’art versus la liberté très originale. Qui peut comprendre quoi ? Ce long métrage de quatre sessions correspond à quatre réalisateurs qui ont relevés le défi de peindre une caricature de leur pays dans les 10 ans à venir.

La liberté commence avec celle que l’on s’accorde. Quant à l’interprétation, elle sera toute personnelle, relevant (à mon sens) de l’art plastique sur grand écran.
Le premier volet représente la négation de l’être humain, annihilé et remplacé par des individus à tête de chat. Ensuite vient la mère de la nation, figure tutélaire représentant le totalitarisme et sa propagande. Puis nous sont infligés des plans-séquences géométriques interstellaires dans lesquels les corps humains finissent en morceaux. D’autres métaphores suivront et, lorsque l’on reprend contact avec des visages humains, c’est pour les voir arrosés d’une sorte de « sperme divin » censé les mener à la rédemption… Bravo pour les remarquables effets spéciaux ! Les derniers plans larges (et longs) sont consacrés à des travaux de terrassement.
Une reconstruction ? Une lueur d’espoir ?