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Plaire, aimer et courir vite

Compétition officielle
Plaire aimer et courir vite

Nationalité : France
Genre : Comédie dramatique
Durée : 2h12
Date de sortie : 2017
Réalisateur : Christophe Honoré
Acteurs principaux : Vincent Lacoste, Pierre Deladonchamps, Denis Podalydès, Adèle Wismes, Thomas Gonzalez

1990. Arthur a vingt ans et il est étudiant à Rennes. Sa vie bascule le jour où il rencontre Jacques, un écrivain qui habite à Paris avec son jeune fils. Le temps d’un été, Arthur et Jacques vont se plaire et s’aimer. Mais cet amour, Jacques sait qu’il faut le vivre vite.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Paris et ses toits gris, Notre-Dame et l’Hôtel-Dieu, éclairent les couples homosexuels assujettis à la vie intellectuelle parisienne. Cette lumière est tour à tour magnifiée, déchirée, assombrie lors de l’arrivée d’un jeune rennais.
Le couple de parisien (lui d’âge mûr) et de provincial se frotte au jeu de la séduction, mais il est dit et décliné « le sexe n’est pas moins noble que le sentiment » ! Leur quotidien sera simple ou compliqué en fonction des multiples partenaires ou rencontres fortuites. Il y a peu de figures féminines mais pour autant il n’est pas fait de place à une virilité de type patriarcal. La culture y est livresque surtout et la maladie présente : la mort rôde. On est loin de la jeunesse enchantée des années 60 puisque dans les années 90 le sexe et la mort seront liés.

Apre et dense ce long métrage fait -au cimetière- appel à des fantômes : (Laffin, Koltès, Truffaut) et nous rappelle que -au cinéma- l’on naît et meurt, aux sens propre et... figuré.


1993, le SIDA fait des ravages dans la communauté homosexuelle. Arthur, jeune étudiant breton, rencontre Jacques, écrivain parisien atteint de la maladie. Entre les deux, une histoire d’amour naît et s’épanouit au-delà du sexe facile et débridé.
Le dernier film de Christophe Honoré nous replonge dans les années SIDA, années noires d’une épidémie dont on ne survivait pas. Les longs-métrages sur ce thème font florès en ce moment et celui-ci n’apporte rien de vraiment nouveau. Les personnages, très masculins, sont attachants, dommage cependant qu’ils se perdent en palabres incessants. Quant à l’histoire forcément émouvante, elle plonge dans le mélo au fur et à mesure du déroulement. Les histoires d’amour au cinéma sont belles et tristes à la fois, et celle-ci n’échappe pas à la règle.