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Egy Nap

Semaine de la Critique
Egy Nap

Nationalité : Hongrie
Genre : Drame
Durée : 1h39
Date de sortie : 2018
Réalisateur : Zsófia Szilágyi
Acteurs principaux : Zsófia Szamosi, Leo Füredi, Ambrus Barcza, Zorka Varga-Blaskó, Márk Gárdo

Anna a la quarantaine, trois enfants, un mari, un emploi et des soucis financiers. Elle passe son temps à courir, entre le travail, la maison et les enfants. Elle essaye de joindre son mari. Elle est en train de le perdre, elle le sent.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

"Qu’est-ce que tu veux ?" est la question posée à Anna qui doit jongler tous les jours entre ses différents rôles : femme, mère et professeur. Au bord de la crise, elle nous entraîne en l’espace d’une journée dans le bruit de la vie, de sa vie : vingt-quatre heures pendant lesquelles la tension monte, la fatigue, la peur aussi, celle de voir son mari la quitter pour une autre...

Un jour et une nuit, c’est à la fois incroyablement long et singulièrement court. Long car cette héroïne de la vie quotidienne doit assurer constamment, sans aucun temps mort, ses obligations journalières. Court car elle manque cruellement de temps pour tout concilier, tout faire, tout vivre. A travers la routine et le tourbillon ordinaire des détails, Anna fournit l’effort de vivre sa journée normalement tout en laissant monter l’angoisse : son mari est-il vraiment infidèle ?


Héroïque ! La réalisatrice en était consciente : "... et réussir à ne pas endormir tout le monde avec ça." Car il est difficile de trouver sujet plus banal que celui-ci. Un soir, un jour, un matin ; Anna, enseignante pour adultes, est occupée du matin au soir ; les enfants gentils n’en font qu’à leur tête, le petit est malade, le grand ajoute escrime et violoncelle en plus de l’école, et la maman court : bien de mères s’y reconnaîtront ! Et le mari de se laisser circonvenir par une amie du couple...

Un déroulement prévisible, en outre. Qu’est-ce donc qui retient jusqu’au bout la majorité des spectateurs ? Une grande justesse de ton, l’excellent ’jeu’ des enfants, un rythme soutenu de succession des scènes aéré par de minuscules aspérités de détail... et un personnage central attachant par sa solidité face au désarroi.