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Après la guerre

Un certain regard
Après la guerre

Pays : français, italien
Genre : Drame
Durée : 1h 33min
Date de sortie : prochainement
Réalisateur : Annarita Zambrano
Acteurs principaux : Giuseppe Battiston, Barbora Bobulova, Charlotte Cétaire

Bologne, 2002. Le refus de la loi travail explose dans les universités. L’assassinat d’un juge ouvre des vieilles blessures politiques entre l’Italie et la France. Marco, ex-militant d’extrême gauche, condamné pour meurtre et réfugié en France depuis 20 ans grâce à la Doctrine Mitterrand, est soupçonné d’avoir commandité l’attentat. Le gouvernement italien demande son extradition. Obligé de prendre la fuite avec Viola, sa fille de 16 ans, sa vie bascule à tout jamais, ainsi que celle de sa famille en Italie qui se retrouve à payer pour ses fautes passées.


(L'avis exprimé par les rédacteurs de cette rubrique est indépendant du travail et des choix du Jury oecuménique.)

Marco, ex militant de gauche, italien réfugié en France avec sa fille Viola après les évènements dramatiques de Bologne en 1985, est menacé d’extradition par la France.

2002 : Viola, son visage comme un tableau de Léonard de Vinci ou une vie qui bascule.
Les voilà, dans la nuit, en fuite. Cet homme qui a choisi l’exil à la prison, puise sa raison d’être dans celle de sa fille qu’il entraine dans son sacrifice, et dans celle de sa mère restée en Italie, privée de parole.
Deux pays, deux familles. Nous suivons l’actualité, l’opinion publique et le rôle de la Presse sur ces évènements tragiques.


L’ombre des années de plomb pèse toujours sur l’Italie. De nombreux anciens terroristes sont encore là, exilés, emprisonnés, repentis ou contents d’eux avec l’idée de l’assassinat comme mode d’expression politique. La doctrine Mitterand, qui amnistiait en France les ’brigadistes’ condamnés en Italie, fournit le cadre de ce récit situé (2002) au moment où elle s’effiloche. On partage alors les angoisses et les colères d’une famille bouleversée par les anciens événements, et que l’actualité rattrape.

L’évocation de cette inhabituelle relation transalpine, et le rappel d’un contexte aujourd’hui loin des esprits, sont bienvenus. Mais le récit parallèle, côté France de la fuite d’un père accompagné de sa fille, côté Italie des perturbations de ses proches, manque d’un noeud dramatique (comment cela peut-il finir ? quel est l’événement à redouter ?) pour soutenir l’intérêt. Et la façon dont cela se termine, en effet, est incongrue et mal ficelée.